Fin de l'été 2011, le Moustique-tigre posait ses valises sur le sol gardois. Qu'on se le dise, cet insecte marqué de rayures blanches sur le corps et sur les pattes peut, dans certaines conditions très particulières, transmettre la dengue ou le chikungunya. Alors depuis son arrivée dans le Gard, à chaque saison estival, du 1er mai au 30 novembre, tout le département est placé sous surveillance renforcée pour quelques communes, entomologique (à titre préventif) pour le reste du territoire.

Arrivé en 2004 en France métropole, et notamment à Menton (Var), le moustique-tigre appelé aussi Aedes albopictus, s'est installé dans le Gard en 2011. "Ce n'est pas une surprise, lance Isabelle Esteve-Moussion, ingénieure pour ARS et coordinatrice de la lutte antibactérienne pour le compte de l'ARS Languedoc-Roussillon. L'Italie et l'Espagne étant deux secteurs colonisés, on s'attendait à ce que le moustique-tigre traverse les frontières. C'est ce qu'il a fait d'abord à Menton, puis dans le Languedoc-Roussillon, terre de transit et notamment dans le Gard -- certains quartiers de Nîmes, Saint-Ambroix, Saint-Victor-de-Malcap -- et l'Hérault, deux des sept départements français où ce moustique-tigre s'est implanté." Si cet insecte réclame une attention particulière, c'est parcequ'il est susceptible de transmettre, en piquant les humains, les virus du chikungunya et de la dengue, deux maladies infectieuses qui se manifestent par une fièvre soudaine et de fortes douleurs articulaires. Mais attention, que l'on ne s'y trompe pas, en France métropolitaine, le moustique-tigre n'est pas infecté dès l'éclosion de son œuf. "C'est lorsqu'il pique une personne déjà infectée par l'un des deux virus qu'elle aurait contracté lors d'un voyage en zone tropicale, que le moustique-tigre est contaminé et qu'il peut transmettre les maladies en piquant d'autres personnes par la suite."

Voilà pourquoi, l'ARS, le Conseil Général du Gard ainsi que la préfecture du Gard, appellent à la vigilance et ce même si au cours de l'année 2011, aucune transmission via le moustique-tigre n'a été observée. Il est tout de même demandé aux Gardois qui voyagent notamment en Asie, en Afrique, en Amérique et dans l’Océan Indien où le chikungunya et la dengue ne se font pas discrets, de ne pas hésiter à consulter un médecin en cas d'apparition des symptômes et à se protéger des piqûres de moustique. "Si un médecin constate une infection par l'un des deux virus, l'ARS est contactée au même titre que les services du Conseil Général du Gard qui interviennent dans l'environnement où a été contaminée la personne pour l'examiner et le traiter afin d'éradiquer le moustique-tigre." Un dispositif très précautionneux pour se protéger mais surtout pour protéger son entourage, car il faut savoir que l'Aedes albopictus n'aime pas aller chercher un nouveau casse-croûte bien loin, "il se déplace sur un rayon de 150 mètres maximum."

Quelques bons gestes pour se protéger... 

Appliquer sur la peau des produits antimoustiques, surtout la journée, car le moustique-tigre aime piquer le matin et en après-midi, ce n'est pas un insecte du soir.

Les enfants et les femmes enceintes doivent porter des vêtements couvrants et amples

Les bébés peuvent dormir sous une moustiquaire imprégnée

Utiliser des diffuseurs d’insecticides à l’intérieur et des serpentins à l’extérieur

Éviter de laisser de l'eau stagner dans les pots de fleurs