La lutte des anticorridas a pris un nouveau tournant depuis la Feria d'Alès 2012. Galvanisés par le rassemblement du dimanche 20 mai dernier, les membres du Comité Radicalement Anti-Corrida (CRAC) d'Alès avec en tête de file son président, Jean-Pierre Garrigues, gagnent en confiance et s'autorisent à inonder la boîte aux lettres du député-maire d'Alès, Max Roustan. Des lettres, il y en a eu. Dans l'une d'elles datée du 2 mai, le Comité demandait à l'édile alésien "d’annuler les trois corridas de samedi 19 et dimanche 20 mai et de mettre en place un moratoire afin que les citoyens puissent enfin s’exprimer sur le sujet." Et Max Roustan a bien essayé de répondre favorablement à cette demande, mais la famille Callet, délégataire des arènes d’Alès, s'y étaient opposés, "Ce n’était pas possible. Nous avons signé un contrat d’engagement il y a plusieurs mois de ça avec Rui Fernandes. On ne peut pas rompre le contrat aussi facilement, ce n’est juridiquement, professionnellement et déontologiquement pas possible" avait alors expliqué Marie-Pierre Callet.

Bien loin de se décourager, les Radicalement Anticorrida reparte au combat donc avec une nouvelle lettre au discours très ambitieux. "Nous informons M. Roustan que nous appellerons à voter contre lui lors de toutes les échéances électorales si nous n’obtenons pas gain de cause." C'est-à dire, l'abolition des corridas. "Il peut consulter la population sur le sujet par voie référendaire, mais il peut aussi tout simplement ne pas faire d’appel d’offres pour 2013 et ne plus financer la corrida par des subventions directes ou indirectes. La règle est immuable : sans soutien de la mairie, il n’y a jamais de corrida dans une ville ! Nous lançons à M. Roustan un ultimatum pour le 4 juin. En fonction de son positionnement, nous appellerons à voter pour ou contre lui dès le mardi 5 juin au matin."

À Max Roustan de répondre...