SECOURS POPULAIRE : Tous les enfants ont droit aux vacances
La délégation gardoise du Secours populaire français a lancé hier (vendredi 30 juin), dès 20h30, sa campagne de vacances. Un lancement en musique avec un concert (gratuit) du groupe Uppercut devant la Maison Carrée de Nîmes.
L'heure des vacances est arrivée. Les camping-cars filent le long des autoroutes, tout comme les voitures les coffres débordant de valises, de bateaux pneumatiques et autres accessoires de plage pour le petit qui a déjà prononcé moultes fois cette phrase traditionnelle ô combien agaçante pour les parents : "Quand est-ce qu'on arrive ?" Ah, les vacances ! Oui mais voilà, en France, un enfant sur trois est incapable de raconter ce genre d'anecdotes, ne sachant pas ce que partir en vacances veut dire. Un fait auquel le Secours populaire tente de remédier en lançant sa campagne de vacances hier en compagnie du groupe Uppercut, "des femmes formidables du département, qui jouent de la musique en tapant sur des bidons" précise la secrétaire générale de la délégation gardoise du Secours Populaire. Une poignée de petits curieux qui passaient non loin de là se sont approchés pour observer celles qui, sourire aux lèvres, ont secoué la place de la Maison Carrée.
Une façon de taper du poing sur le bidon pour réveiller cette élan de solidarité qui sommeille en chacun d'entre nous, mais aussi de se faire voir et de faire connaître ses actions. "Cet été encore, nous allons permettre à des enfants de partir en vacances. Nous avons notamment un réseau de bénévoles gardois qui accueilleront des adolescents venus d'autres départements pendant deux semaines au mois de juillet." Et puis il y a, entre autres, les colonies de vacances dans les Cévennes, les stages d'initiation à la musique et au chant à l'occasion du festival de Jazz à Junas et cette journée, du 21 août, lors de laquelle le Secours populaire rassemble tout les Oubliés des vacances au Lac du Salagou. Un programme bien chargé en somme. "Le Secours populaire, ce n'est pas que l'aide alimentaire ou du secours d'urgence, c'est aussi favoriser l'accès aux vacances" et faire que même les plus démunis aient des souvenirs à raconter à la rentrée prochaine.
Mais pour pouvoir réaliser tout cela, il faut des fonds. "Bien sûr, tout au long de notre campagne d'été nous allons participer à plusieurs événements comme les "jeudis de Nîmes" par exemple pour récolter des fonds. Un tiers de nos ressources proviennent des dons récoltés" glisse la secrétaire générale de la fédération départementale. Ces fonds seront en partie consacrés à cette opération vacances mais aussi "à l'achat des fournitures pour les jeunes qui vivent dans la précarité" ajoute Virginie Blot, chargée des actions jeunesse au Secours Populaire 30 depuis avril. Un volet de la fédération, souvent laissé à l'abandon, que la jeune femme compte bien relancer "pour aller vers les jeunes", ceux qui sont dans le besoin comme ceux qui pourraient prêter main forte et devenir ainsi bénévoles. Et pour cela, Virginie Blot a déjà quelques idées pour les attirer dans ses filets "des concerts et peut-être un flashmob. Il faut redynamiser et rajeunir l'image du Secours pop."
Stéphanie MARIN
stephanie.marin@objectifgard.com