Publié il y a 12 ans - Mise à jour le 27.09.2012 - coralie-mollaret - 2 min  - vu 637 fois

BEAUCAIRE : Moncigale cherche d'URGENCE un repreneur !

Mardi prochain, un plan de continuation pour la filiale vin du groupe Belvédère doit être présenté au Tribunal de Commerce de Nîmes. Partagés entre désillusion et colère, les 260 salariés de Moncigale sont dans l'expectative…

"C'est vraiment très triste… On n'y croit plus", lâche un délégué syndical CFDT* de l'entreprise Moncigale, placée en redressement judiciaire depuis un an. Mercredi, l'administrateur, nommé par la CCI de Nîmes, a annoncé aux salariés beaucairois, qu'il allait présenter un plan de continuation, le 2 octobre, au Tribunal de commerce de Nîmes.

La fin d'un long cauchemar pour les 260 employés de la filiale vin du groupe français, coté en bourse, Belvédère. La combativité salariale des premières luttes semble avoir disparue, laissant place au désespoir : " Il nous faudrait un repreneur qui investisse entre 10 et 15 millions d'euros (...) pour moderniser notre outil et relancer notre activité (…) Mais qui va vouloir ?!", lance, morose, le délégué CFDT.

Amer, il ne tarit pas d'éloge sur ses dirigeants "responsables de la situation de l'entreprise". Une entreprise qui affichait, il y a encore quelques années, un solde positif. " En 2007, nous avons dégagé 7 millions d'euros de bénéfices, puis à partir de 2008, tout a dégringolé".  Il y a quatre ans, ce leader des vins et spiritueux, criblé de dettes, a demandé le déclenchement d'un premier plan de sauvegarde au tribunal de Dijon.

Un plan qui a permis à court terme de geler le remboursement des créances, puis qui a établi un plan de rééchelonnement des dettes sur 10 ans. Mais début 2011, les créanciers de Belvédère ont saisi la justice française : le groupe n'aurait pas respecté le plan de sauvegarde… Ce que la justice de Dijon n'a pas tardé à confirmer.

"Belvédère a décidé par la suite de transférer son siège social, qui était à Dijon, à Beaucaire pour demander de nouveau un plan de sauvegarde à la justice nîmoise. Puis nous avons été placés en redressement judiciaire", résume t-il. "Nos dirigeants n'ont jamais su mener une véritable stratégie industrielle ! Ce sont des financiers ! Par exemple on aurait pu s'ouvrir à l'export, lorsque l'on sait aujourd'hui que le marché du vin est saturé en France (…) Et avec toutes ces procédures, notre activité n'a pas résisté". 

Le 15 décembre, le tribunal de commerce de Nîmes doit statuer : soit elle fera appliquer le plan de sauvegarde, soit elle ordonnera la liquidation judiciaire de l'entreprise. Ce qui entrainerait la destruction de 260 emplois secs et 12.000 induits… Pour une ville qui affiche déjà un chômage de 25% !

* Par souci d'anonymat, le véritable nom du délégué syndical n'a pas été divulgué.

Coralie Mollaret

coralie.mollaret@objectifgard.com

Coralie Mollaret

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