GARD : Le FN en route pour les municipales de 2014 !
Réunis avec les militants au chic Castel de Villeneuve-lès-Avignon, les députés Gilbert Collard et Marion Maréchal-Le Pen préparent leurs troupes pour 2014. Objectif : "faire tomber autant de villes que possible". Une tâche ardue : les enjeux des élections locales sont différents des présidentielles et "les gens sont très difficiles à mobiliser".
"Mieux vaut partir tôt pour les municipales", reconnait Marion Maréchal-Le Pen, la benjamine du Palais Bourbon. Une stratégie "de la tortue", dirons certains, qui a d'ailleurs bien réussie à François Hollande. En visite aujourd'hui au "Castel", la député du Vaucluse a retrouvé son voisin gardois, Gilbert Collard, pour un "banquet patriotique", organisé par Julien Sanchez, conseiller régional du FN.
pour résoudre leurs problèmes". Avant de rajouter : "je me concentrerai sur la démocratie directe pour permettre aux gens de s'exprimer dans les petites communes, par exemple sur la sécurité…".
Une bataille menée sous "le Rassemblement Bleu Marine", déclare Marion Maréchal-Le Pen. Exit donc l'étiquette FN, "nous voulons rassembler au maximum, avoir divers colistiers qui ne sont pas Front national et pourquoi pas avec La Ligue Du Sud...", justifie la député. Marion Maréchal-Le Pen n'exclue pas d'être candidate en 2014. Quant à Gilbert Collard, qui a en horreur le cumul des mandats, il assure : "j'irai si j'y suis obligé".
Le défi : mobiliser
La campagne s'annonce difficile pour les responsables locaux et militants. "Nous avons du mal à mobiliser", constate François Bonnieux qui reconnait que "certains n'osent pas nous soutenir publiquement… Ne font pas leur coming out". "Des hypocrites", lance Léonard, 58 ans, originaire de Beaucaire. "Dans une liste municipale, il nous faut des gens compétents : des urbanistes, des responsables des affaires sociales et des finances", rajoute le secrétaire gardois.
Gilbert Collard veut poursuivre la "dédiabolisation" : "on est pas des fachos !" Dans la salle, plusieurs militants s'expriment librement : "moi je suis au FN pour une seule raison, l'immigration. Je n'aime pas les Maghrébins… ", assume Léonard, qui se défend cependant "d'être raciste". A sa table, une militante explique : "nous ressentons un sentiment d'injustice entre les français et les immigrés, notamment autour de l'accès au service public". Un décalage entre la parole politique et militante ?
Coralie Mollaret
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