Drôle, enjouée, charmante, Christelle Rodriguez est une jeune femme bien dans sa peau. Pendant un an, cette vauverdoise de 26 ans a été la représentante de Miss Ronde pour la région Languedoc-Roussillon. Hier soir, (vous pourrez lire notre article sur l’élection dès 14 heures) son année de Miss a pris fin. Cette page qui se tourne, Christelle sait la gérer et en plaisante : « Au moins, peut-être que ma mère se souviendra que je m’appelle Christelle. Elle tient un bar et dès que je viens la voir, elle lance à ses clients : ‘Tiens, voilà Miss Ronde’. Elle est très fière de moi », ajoute Christelle. Et à en croire les nombreux témoignages de sympathie d’anonymes ou de ses amis, sa mère n’est pas la seule à être fière. La sœur-jumelle de Christelle aussi. « C’est elle qui m’a inscrite au concours. Je lui ai dit que ça ne marcherait jamais, que je ne serais jamais sélectionnée et puis, vu que j’ai toujours aimé les concours de Miss, j’y suis allée ».

C’est donc sans trop y croire que Christelle, 1,56m pour 88kg, se lance dans l’aventure. Elle passe l’étape du casting sur Internet puis celle des présélections contre une trentaine de candidates. Le 8 octobre 2011, elle se retrouve devant 400 personnes, contre 12 candidates, pour défiler en robe de mariée. « Le jury a annoncé le nom des deux dauphines et je suis tombée des nues. J’étais persuadée que l’une des deux allait gagner. Du coup, je me suis dit, mais qui va gagner alors ? » La réponse ne se fait pas attendre : Christelle Rodriguez ! Comme pour l’élection de Miss France, la jeune femme fond en larmes, reçoit une écharpe, une couronne, des bijoux, des vêtements du magasin nîmois « Le boudoir des grandes tailles ». Mais plutôt que de finir sa soirée avec Sylvie Tellier – celle qui remplace Madame de Fontenay – c’est en discothèque que Christelle termine sa nuit en compagnie de ses amies.

La folle année de la Miss ne fait que commencer. Le surlendemain, sur son lieu de travail, elle reçoit des bouquets de fleurs : « A mon travail, on reçoit régulièrement des fleurs mais d’habitude, elles ne sont pas pour moi. Ah oui, je suis assistante funéraire ! ». Qui l’eût cru ? Dans les jours qui suivent, alors qu’elle entre dans un café et qu’elle vient de faire la une des journaux, Christelle est applaudit par les clients. Mais la médaille a son revers : « Maintenant je ne peux plus faire comme avant et sortir promener mon chien en pyjama ! », sourit la jeune femme. Ce n’est pas un mal pour cette célibataire dont le cœur est toujours à prendre : « Le fait que je sois Miss attire les hommes mais je vis à cent à l’heure. Du coup, ce n’est pas toujours facile de me suivre ». Peut-être que certains lecteurs ne seront pas effrayés… Quand on lui demande ce que lui a apporté cette année de Miss, elle répond sans hésiter : « Je suis beaucoup plus féminine qu’avant. Et même si j’ai quelques rondeurs, je rappelle que le charme n’a pas de taille ». En la regardant, on ne peut pas la contredire.

Tony Duret

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