C’est rare dans le sport, mais en moins de dix minutes, tout le public avait compris que la qualification pour les quarts de finale de la coupe d’Europe était acquise. Dans ce match aller, les nîmoises, qui jouaient au Parnasse mais néanmoins à l’extérieur, n’ont pas eu à fournir de gros efforts pour surpasser une faible équipe ukrainienne. Menant 5 à 2 au bout de cinq minutes, les partenaires de Camille Ayglon vont inscrire neuf buts d’affilée sans en encaisser un seul. Après presque un quart d’heure sans marquer le moindre but - c’est long - Kozaieva trouve enfin la faille (14-3) face à Houba.

La première mi-temps du côté des joueuses de Kiev est une succession d’imprécisions, de ballons perdus et de frappes non cadrées. Ca fait beaucoup de cadeaux pour les lionnes qui, avec beaucoup de classe et de respect pour leur adversaire, ont joué ce match sérieusement. Sans chambrer. Sans tomber dans la facilité. Ce qui fait qu’à la mi-temps, les joueuses de Christophe Chagnard sont rentrées aux vestiaires avec 17 buts d’avance (23-6).

La deuxième période ne sera guère meilleure pour les ukrainiennes.  L’écart entre les deux équipes va monter jusqu’à 25 buts. Malgré le score (16-39 au coup de sifflet final), ce n’est paradoxalement pas le match le plus agréable pour un spectateur tellement tout a été à sens unique. Mais on ne va pas reprocher au HBCN d’être tombé sur une équipe plus faible. Avec leurs moyens, les filles de l’est ne vont jamais baisser les bras et jouer tous les coups à fond. A cinq minutes de la fin du match, elles réussissent pour la première fois de la rencontre à mettre trois buts consécutifs. La seule note d’espoir pour elles avant le match retour qui se joue aujourd’hui à 14h30 au Parnasse. Cette fois, Nîmes sera l’équipe qui reçoit. Mais les lionnes ne devraient pas avoir besoin de ce coup de pouce pour s’imposer.

Tony Duret

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