POLITIQUE François Lamy, ministre de la ville, en visite sur le "chantier" alésien
"Il est bon qu'un ministre vienne à Alès où le chantier est bien ouvert." Ce chantier évoqué par Max Roustan, l'édile de la commune de quelque 42 000 habitants, n'est autre que le Programme de rénovation urbaine d'Alès des quartiers des Près Saint Jean et des Cévennes engagé en 2006. Ce vendredi 1er mars, après une visite sur les terres nîmoises, et juste avant de filer à Montpellier, François Lamy, ministre délégué auprès de la ministre de l’Égalité des territoires et du Logement, chargé de la Ville, a fait un petit détour par les Cévennes. Un peu par politesse, pour répondre à l'invitation d'un de ses proches, le député Fabrice Verdier, mais aussi, casquette d'inspecteur des travaux vissée sur la tête, pour constater l'évolution de la ville dans le cadre de ce grand projet de rénovation.
Après avoir foulé le tout nouveau bitume du Pont du Grabieux réalisé dans le cadre de l'ANRU pour désenclaver le quartier des Cévennes, le ministre de la Ville suivi par une horde de personnalités politiques locales, s'est accordé un petit tour au centre médico-social Volubilis avant de faire une halte un peu plus longue à la Maison pour tous. C'est là, que Max Roustan a pris le micro pour exposer à François Lamy et aux habitants du quartier, venus nombreux, les réalisations de l’ANRU et des projets de Contrats urbains de cohésion sociale (CUCS). Réduction de la vulnérabilité face aux inondations (recalibrage du Grabieux, suppression de 114 rez-de-chaussée...), clarifications des connexions à la ville (Pont sur Grabieux, voies de désenclavement,..), création d'équipements en lien avec le tissu environnant (Maison pour Tous, Ancien FJT, Gymnase J. Macé, Espace Jeunes aux Près St Jean), aménagement des espaces extérieurs et amélioration de la qualité urbaine (Place du Marché, Jardins Familiaux,..), résidentialisation de 1 748 logements et réhabilitation de 1 254 logements, mise en place d'un programme de démolition et de reconstitution de l’offre locative, soit 242 logements et 114 rez-de-chaussée. Sans oublier le plan local d’application de la charte nationale d’insertion signé en 2009. Bref, autant de choses qui justifient un plan de financement du Programme de Rénovation Urbaine évalué à 66 705 965€.
Bien entendu, en seulement deux heures de visite, le ministre de la Ville n'a pu tout observer : "C'est une visite express peut-être, mais il est important pour moi de voir ce qui a été fait et de m'enquérir des besoins. Le Languedoc-Roussillon, une région très fortement touchée par la pauvreté, fait l'objet d'une attention toute particulière de ma part." Sans surprise, comme à Nîmes, François Lamy a réitéré ses propos, le Gard fera très certainement partie des départements prioritaires dans le cadre de la nouvelle politique de la ville. Et parmi les villes qui recevront des crédits de l’ANRU deuxième génération, Alès ne devrait pas être mis à l'écart. Une chance car il reste encore un peu de travail à Alès pour "sortir les quartiers de l'isolement" puisque telle est l'ambition du ministre.
Les salariés de Shelbox et de la Fonderie de Tamaris interpellent le ministre
Les salariés en colère de Shelbox (Salles-du-Gardon) et de la fonderie Tamaris n'ont pas manqué le rendez-vous. Ils étaient présents hier, devant la Maison pour tous à Alès, et ont interpellé, soutenus par le député Verdier et du conseiller général Patrick Malavieille, le ministre de la Ville sur "la situation dramatique" des deux sociétés. Ils lui ont par ailleurs confié une lettre à transmettre au plus vite au ministre du Redressement productif, Arnaud Montebourg. "Je comprends, elle sera dès ce week-end sur son bureau" a promis François Lamy.
Stéphanie MARIN
stephanie.marin@objectifgard.com