A FOND DE NÎMES. Yvan Lachaud, y va doucement. Mais surement ?
On aurait pu y voir un show à la Oprah Winfrey… Hier soir, environ 300 personnes étaient réunies, à l'Holiday Inn pour assister à la première réunion de l'association à Fond (ou Font) de Nîmes. Lancée il y a quelques semaines par l'adjoint au maire délégué aux finances et coordinateur de l'UDI 30, Yvan Lachaud, l'objectif de la structure est de préparer un projet pour la capitale du Gard, avec une hauteur de vue d'au moins 10 ans ! Thème de cette première soirée : l'économie et le commerce.
La salle, vaste, abritait quelques projecteurs, sono et une équipe ad hoc pour animer le fil des discussions. A l'appel de chaque intervenant (Martine Tibérino, ancienne vice-présidente de la CCI; Olivier Fabre, rapporteur de la commission économique de l'association, Valérie Roubaud présidente de l'association...), une petite musique donnait le "top départ" des applaudissements. L'extinction des lumières en plein milieu du débat sonnait le glas de la première partie de cette réunion. Petite nouveauté : la prise de parole. Le temps des questions attendu par tous, s'est fait à plusieurs reprises, histoire de "détendre l'atmosphère", pour Yvan Lachaud.
Etudiants et dynamisme du centre ville
Parmi les temps forts de la soirée, le projet de faire venir "une université de technologies" à Nîmes pour attirer des étudiants. Si les prototypes de la génération Y sont loin d'être de petits anges pour la population nîmoises, leurs inconvénients s'estompent rapidement devant l'apport de ces derniers concernant le "dynamisme et la vie locale". "Des étudiants ça vous fait vivre le centre ville (…) Et ça attire aussi les entreprises", lance à l'unisson les intervenants. Question commerce, l'adjoint à Jean-Paul Fournier s'est démarqué publiquement de la fermeture du boulevard de Prague qui a "tué le commerce".
A la fin des débats, Yvan Lachaud est monté au pupitre... Et là, pas question d'éclipser (ou presque) la questions qui démange toutes les lèvres de l'assistance : "est-ce que je vais me présenter ou non (…) Je peux vous dire que je suis déterminé et que je me sens capable de prendre des responsabilités importantes, mais je veux le faire dans le rassemblement le plus large possible". Soucieux de "ne pas polémiquer", l'adjoint aux finances a insisté sur son désir de ne pas voir "la ville basculer à gauche". Et de reprendre -sans citer son commanditaire (NDLR : Objectifgard)-, le sondage d'Opinion Way qui le place, en tête du second tour des municipales, dans l'hypothèse d'un duel face au socialiste Damien Alary : "Il faut fédérer un maximum pour gagner, et le centre droit est plus apte à le faire que la droite". Si le thème du "changement" a connu un franc succès, A fond de Nîmes entend aussi lancer son slogan de fabrique : "le changement dans la continuité". A voir.
Coralie Mollaret
coralie.mollaret@objectifgard.com