Publié il y a 11 ans - Mise à jour le 26.05.2013 - coralie-mollaret - 3 min  - vu 250 fois

MANIF POUR TOUS. 150.000 personnes selon la police, 1 million selon les organisateurs !

D.R/Manif Pour Tous.

Des élus de l'UMP ont fait le déplacement...

Les cortèges sont arrivés à l'esplanade des Invalides. A 14h, deux défilés sont partis de la Porte Dauphine et de la Porte de Saint-Cloud, à l'ouest de la capitale et un autre de l'est près de la gare d'Asuterlitz. Le mot d'ordre des manifestants reste sensiblement le même : "nous voulons que la loi Taubira ne soit pas appliquée. Certains viendront manifester contre François Hollande et son gouvernement. Ça dépasse le cadre du mariage homosexuel", explique Samuel Lafont.

"C'est un baroud d'honneur pour montrer que nous ne sommes pas d'accord", ajoute Philippe Platon. En visite à Nîmes jeudi dernier, la présidente du Parti chrétien-démocrate Christine Boutin a estimé que cette manifestation serait sans doute "la dernière".

Selon les premières estimations de la police annoncées sur BFM TV, 150.000 personnes ont manifesté cet après-midi à Paris. Quelques minutes plus tard, les organisateurs livraient leur estimation : 1 million, soit six fois plus que les chiffres de la préfecture.

Une manifestation sous haute tension

"L'ambiance est bon enfant. Mais on craint qu'il y ait des petits soucis en fin de manifestation. (…) Des gens qui viennent mettre la pagaille lorsque l'on se disperse", pense Philippe Platon en direct de la Porte de Saint-Cloud. Et de faire  remarquer la fièvre médiatique autour de l'évènement, "il y a des caméras, des micros partout".

Interviewé par France Info, le ministre de l'Intérieur Manuel Valls, a évoqué des "menaces physiques, verbales, des menaces de mort qui ont concerné plusieurs personnalités. Avant d'ajouter : "selon les informations que nous avons, il y a des menaces de débordements de groupes extrémistes" qui veulent "s'en prendre aux symboles de la République qu'ils haïssent". D'après une source "proche du dossier" reprise par France Info et citée par l'AFP : "Sur les 37 dernières manifestations représentatives, 28 ont été infiltrées par l'extrême droite", dont l'Action française, le Gud, Troisième Voie, Terre et Peuple, les Jeunesses identitaires, les Jeunesses nationalistes...

La préfecture de police, très critiquée après les violences qui ont gâché le 13 mai la fête du PSG, va mobiliser 4.500 policiers et gendarmes pour encadrer les quatre cortèges prévus dans la capitale - trois organisés par le collectif la Manif Pour Tous et un par l'institut Civitas, proche des catholiques intégristes.

UMP divisée et raz-le-bol des Français

Dans le cortège parisien, le président de l'UMP. Jean-François Copé a fait savoir qu'il participerait à la Manif Pour Tous, estimant toutefois que "ce serait la dernière fois que je manifesterai à ce sujet". Sa position ne fait pas l'unanimité dans les rangs du parti : Alain Juppé, François Fillon et Valérie Pécresse n'y participeront pas. Sur BFM TV l'ancienne ministre du budget proche de François Fillon explique : "Les partis politiques ne doivent pas donner de consigne, c'est chaque personne qui sur ce sujet décide si elle est d'accord ou pas d'accord, si elle souhaite se mobiliser". Quant à l'ancien Premier ministre, François Fillon a toujours exprimé quelques "réserves" sur cette mobilisation : "Le rôle de l'UMP, c'est de préparer l'alternance, pas de pousser les Français dans une contestation passionnelle". Voilà qui est dit !

3 Français sur 4 souhaitent la fin des manifs

Des "Mariannes" de nouveau de sorties. "Elles défendent le Code Civil et la filiation homme-femme !", selon le compte twitter de La Manif Pour Tous.

Cette manifestation se prépare dans un contexte où une majorité de Français pensent que les manifestants devraient cesser de battre le pavé. Selon une enquête Ifop pour le JDD : trois Français sur quatre (72 %) pensent que les manifestations d’opposants devraient cesser (ils étaient 67 % au lendemain du vote). Et les sympathisants de droite semblent aussi résignés : 62 % d’entre eux ne croient pas à une remise en cause de la loi Taubira. D'une manière générale 69 % des Français interrogés ne croient pas à une abrogation de la loi.

Coralie Mollaret

coralie.mollaret@objectifgard.com

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