PicasaCe matin, à 11 heures, près de 500 personnes se sont réunies sur la rive droite du Pont-du-Gard pour manifester contre le passage à un tarif payant pour les piétons et les cyclistes. « On se retrouve au XIIIe siècle quand on demandait un octroi pour passer », dénonce Gérard Extier, le président de l’Association Pont-du-Gard et Patrimoine.

Agnès Senicourt, présidente de l’Association Voie Verte, a pris longuement la parole alors qu’une pluie fine s’est mise à tomber : « Le Pont-du-Gard prend des airs de machine à sous ! Il paraît que c’est pour lutter contre les tours opérateurs qui fraudent. Ils représentent 2%. Le directeur et le président de l’EPCC (Etablissement Public de Coopération Culturelle, NDLR) décident que pour 2% de tricheurs, il faut punir tout le monde ». La foule, composée de beaucoup de cyclistes venus d’un peu partout dans le département (Bagnols, Saint-Hilaire-de-Brethmas…), acclame la présidente qui conclut : « Le randonneur est quelqu’un de simple : il aime sa liberté. La marche, le vélo, c’est un des derniers espaces de liberté et de gratuité. Et même ça, on est en train de nous le voler. Résistons et récupérons notre Pont-du-Gard ! »

Thierry Procida, conseiller général, et Laurent Burgoa, conseiller général et adjoint au maire de Nîmes, qui exigent la gratuité du site depuis l’annonce du passage à un tarif payant, applaudissent avec les manifestants. « C’est simple, résume Laurent Burgoa, le Pont-du-Gard doit être gratuit pour tous les gardois ».  Manifestement, ce n’est pas si simple pour tout le monde.

Tony Duret

tony.duret@objectifgard.com