ÉCONOMIE Le secrétaire national du PS vient prendre la température du climat industriel alésien
Le temps d'une journée, Gwendal Rouillard, député de la 5ème circonscription du Morbihan, membre de la commission de la défense nationale, secrétaire national du PS et proche des ministres de la Défense Jean-Yves Le Drian et de l'Agriculture Stéphane Le Foll, est venu prendre la température du climat industriel alésien.
"Alès mérite une politique de développement économique ambitieuse, l’équipe que j’anime est en train de construire un projet pour notre territoire, de rencontrer des personnes-ressources et dans ce cadre, j’ai demandé à mon ami Gwendal Rouillard, Député du Morbihan de venir passer la journée à Alès ce jeudi 13 juin, explique Benjamin Mathéaud, conseiller municipal PS. Pour ce déplacement, j'ai souhaité faire connaître et valoriser plusieurs entreprises et projets de notre territoire dans des secteurs différents mais qui représentent un important potentiel en matière de développement économique." Ainsi, après une visite de l'entreprise Senfas qui vient de lancer des plats cuisinés "les mijotés cévenols" inspirés de recettes anciennes cévenoles, un petit coucou au député Fabrice Verdier et la rencontre avec Salim Zein, un enseignant qui vient de recevoir pour son projet Arcademie un award aux E-virtuoses, le rendez-vous international dédié au “Serious game”, le député est allé voir du côté d'Innov'Alès, deux entreprises aux produits innovants.
La France a délaissé son industrie
Si dans le ciel d'Alès, les nuages ont été chassés pour laisser place au soleil, côté industrie le climat n'est pas aussi clément et ce malgré les idées innovantes qui germent et qui logiquement devraient faire les beaux jours de l'économie du territoire. Mais le problème, c'est que ces innovations ont dû mal à émerger sur le plan national, la France serait trop frileuse. C'est le cas des sociétés BoostHeat et Safer. L'une développe une nouvelle génération de chaudières réduisant la consommation de 25 à 60% grâce à un procédé original de compression thermique (fusion entre deux technologies la chaudière et la pompe à chaleur). L'autre conçoit, produit et commercialise des chaussures de sécurité «intelligentes» destinées aux secteurs militaires et civils qui associent deux fonctions : un dispositif de surveillance spécifique à la menace ainsi qu'un électrostimulateur. Si un danger est détecté (présence de métal, caractéristique d'une mine par exemple) l'électrostimulateur, provoque une contraction instantanée du muscle et donc un mouvement immédiat de retour en sécurité. Un produit qui en toute logique devrait enthousiasmer l'armée et son ministère de la Défense. Mais non, Christophe Cayrol qui a créé Safer en juillet 2012, n'a encore passé aucun marché avec l'armée. Pire encore, c'est en Inde, aux Émirats Arabes Unis et aux États-Unis que ses bottes pourraient très prochainement être vendues et non en France.
"Les difficultés alésiennes sont révélatrices des difficultés du pays. Depuis des années, la France délaisse son industrie pensant que l'économie dite des services se suffirait à elle-même. C'est une erreur. L'industrie est l'un des leviers de croissance du pays et je suis là aujourd'hui à Alès, mais aussi partout en France, pour repérer les entreprises innovantes et voir en quoi et comment nos outils pourraient permettre la mutation du pays sur ce thème de l'industrie" a précisé le secrétaire national du PS, qui soit dit en passant, n'a pas manqué d'afficher son soutien à Benjamin Mathéaud, candidat aux municipales 2014. Et cette valorisation des produits industriels français, et pour notre cas, alésiens, passe par un travail à l'international. "Je ne parle pas de délocalisation. Il faut que la France puisse conquérir des marchés d'abord à l'intérieur du pays, puis en Europe mais aussi à l'étranger. Et c'est avec des entreprises innovantes comme Safer ou encore BoostHeat que l'on peut y arriver. Encore faut-il que ces PME aient les clés en main pour arriver jusqu'à l'étape des négociations. Et cet apprentissage-là devrait commençer dès l'école pour acquérir une culture de l'international et je dirais même de l'influence."
Après cette journée à Alès, Gwendal Rouillard, allégé de quelques cartes de visites, s'est rendu à Nîmes où il participe depuis 18h30 à un débat organisé par la fédération du parti socialiste gardois sur le thème : “ Les nouveaux outils économiques pour la compétitivité française.” A suivre...
S.Ma