ALES Call Expert : La table ronde tourne au réglement de comptes entre la CGT et la CFDT
Sans surprise, sur le fond, la table ronde qui s'est tenue ce vendredi 14 juin en sous-préfecture d'Alès au sujet de Call-Expert (Lire ici), n'a rien donné de concret. Ah si, le PDG de la société de télémarketing installée à Saint-Christol-lez-Alès, Bertrand Delamarre, absent au débat, serait d'accord pour que ce CE extraordinaire réclamé par les salariés, ait lieu. Il leur aurait même fait savoir par email, "sans toutefois préciser ni la date, ni le lieu. C'est le flou total" a expliqué Stéphanie Mallia, déléguée syndicale CGT et membre du comité d’entreprise.
Rentrer en sous-préfecture, c'est bien là que le problème s'est posé. Alors que les cinq représentants de la CFDT ont pu passer le portillon sans problème, juste après Jean-Michel Suau, vice-président du Conseil général du Gard délégué à l'action sociale et William Dumas, député du Gard, la CGT, elle n'a pu en faire passer que quatre. Sébastien Migliore, normalement prévu à cette table ronde a été prié de rester à l'extérieur. "C'est une honte ! s'est emporté Bernard Vire, secrétaire général de la CGT du bassin d’Alès. On ne fait pas rentrer les gens représentatifs des salariés. Nous avons voté en assemblée générale en réduisant le nombre de personnes comme le souhaitait le sous-préfet et au final, on laisse entrer ceux qui ne représentent rien. On veut voler la parole des salariés. Elle est où la démocratie là ?" A Sébastien Migliore de reprendre : "S'ils ne me laissent pas rentrer, c'est parce qu'ils savent très bien que depuis le mois de novembre, l'union locale de la CGT d'Alès avait demandé d'anticiper sur les difficultés de Call-Expert mais rien n'a été fait." Les quatre représentants de la CGT soutenus par l'ensemble des salariés ont ainsi décidé de ne pas se rendre à la table ronde.
A ce jour, les salariés, sont incertains sur leur avenir, conséquence d'un non renouvellement de contrats avec France Loisirs et Odigéo qui représentent 90% de l'activité de la société. Une nouvelle table ronde devrait se tenir en sous-préfecture d'Alès jeudi prochain en présence cette fois-ci de la direction, tandis que les membres de l'Union locale CGT d'Alès réfléchissent à une action en justice possible pour diffamations à l'encontre des représentants de la CFDT qui les avaient accusé d'avoir “suicidé l’entreprise.” Le conflit (Lire ici) continue....
S.Ma