Hier soir le député EELV (Europe-Écologie-Les-Verts) Christophe Cavard a fait le bilan de sa première année de mandat au Café Olive. Une occasion pour évoquer les prochaines municipales et appeler la gauche à en finir avec la "guerre des égos". 

Hier soir, le député EELV Christophe Cavard était tout sourire pour présenter à ses proches, militants encartés ou citoyens engagés, son bilan d'un an d'activité à l'Assemblée nationale. Au premier étage du Café Olive, QG de bon nombre de responsables politiques, le parlementaire est apparu quelque peu différent qu'à ses débuts où sa langue timide et novice n'était pas des plus critiques à l'égard du gouvernement… Au grand dam de ses partisans vert foncé. "La communication du gouvernement est nulle", lance le parlementaire, qui défend toute de même les actions que la majorité - dont EELV fait partie - a mené depuis maintenant plus d'un an.

"De grands chantiers ont été entamés par le gouvernement" pour inverser la courbe du chômage. La grande résolution de 2013 de François Hollande à laquelle très peu d'experts croient… "Si je n'y croyais pas je ne ferais pas de politique, mais je ne reste pas sourd aux autres dissous", botte en touche le député. Avant d'ajouter : " Vous savez, il y a toujours un temps politique, pour faire des réformes sociétales, comme le Mariage pour Tous, ça va très vite, mais quand ça touche à l'économie, ça met plus de temps. Voilà comment j'explique le mécontentement d'une partie des électeurs".

Espelido, Vallabrix et Mas Careiron

Concernant son bilan, Christophe Cavard met en exergue le dossier Espelido. Ce centre d'hébergement d'urgence menacé de fermeture, qui "grâce à mon intervention et celle de la ministre Cécile Duflot n'a pas déposé le bilan". L'extension de la carrière de Vallabrix a aussi été un dossier géré par le député : "J'ai été une sorte de médiateur, entre ceux qui étaient opposés au projet et la société. Il a fallu trouvé un compromis et nous y sommes parvenus (…) C'est la même chose pour l'hôpital psychiatrique Mas Careiron d'Uzès qui s'est attiré les foudres de l'ARS avec cette baisse anticipée de ses subventions. J'ai envoyé une lettre au directeur, j'attends une réponse", explique le parlementaire qui met en avant la qualité de diplomate inhérente à sa fonction.

Ces prochaines semaines, le député entame une série de consultations publiques* à Uzès, Marguerittes et Nîmes afin de "retenir les sujets qui préoccupent les gens". "Nous allons organiser différents ateliers pour que tout le monde puisse prendre la parole". Ces grands consultations publiques auraient-elles un lien avec les futures échéances électorales ?! "Non", riposte le député. Défenseur du non cumul des mandats, Christophe Cavard, qui aurait pu avoir quelques prétentions à Uzès, ne sera pas "tête de liste". "Je participerai aux élections municipales mais je ne serai pas candidat". Quant à la stratégie nationale, le parti EELV la définira le 16 novembre, à l'occasion d'un grand rassemblement. "Je pense qu'il n'y aura pas de consignes globales. Dans les grandes villes comme Marseille, des listes EELV indépendantes pourront se lancer. Mais pour des villes comme Nîmes où il y a un risque FN, il faudra certainement unir la gauche et cesser cette guerre des égos".

*le 24 juin à Marguerittes, le 26 juin à Uzès, le 6 juillet à Nîmes.

Coralie Mollaret

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