Publié il y a 11 ans - Mise à jour le 25.07.2013 - tony-duret - 2 min  - vu 321 fois

GARD Les réactions au décès de Bernadette Lafont

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Les hommes politiques gardois ont réagi à la disparition de Bernadette Lafont.

Jean-Paul Fournier, Sénateur-Maire de Nîmes : " L’étoile LAFONT s’éteint les Nîmoises et les Nîmois et tous les amoureux du cinéma sont en deuil. C’est avec une profonde tristesse que j’ai appris le décès de Bernadette LAFONT. Celle qui fut une grande figure de la nouvelle Vague, nous a quittés aujourd’hui au CHU de Nîmes. Son admirable carrière en fait l’une des grandes actrices françaises du 20ème siècle. Beaucoup se souviennent qu’elle fut découverte grâce au film les Mistons de François TRUFFAUT, réalisé dans les rues de Nîmes. Elle a tourné, par la suite, avec les plus grands réalisateurs de son temps comme Jean EUSTACHE, Claude MILLER et Jean-Pierre MOCKY, sans oublier Claude CHABROL, réalisateur intimement lié à Nîmes, avec le Beau Serge. C’est une Nîmoise qui s’en va. Née en 1938 dans notre Cité, où ses parents tenaient la pharmacie de la route d’Avignon, près du Pont de l’Observance, elle resta toujours attachée à sa ville de naissance. Je me souviens qu’elle honora de sa présence l’inauguration, en 2007, de la première tranche du chantier AEF. Elle pu ainsi admirer l’embellissement du monument qui fut le théâtre du début de sa grande carrière. Titulaire du César de la meilleure actrice pour un second rôle, elle gardera à jamais cette image de comédienne souriante, populaire, un brin impertinente, toujours appréciée du public. Au nom des Nîmoises et des Nîmois, je partage le chagrin et la tristesse de la famille. Le Festival « un réalisateur dans la Ville », qui démarre ce samedi, sera l’occasion de lui rendre un hommage d’autant plus émouvant que c’est Jean-Pierre MOCKY, qui est cette année à l’honneur."

Damien Alary, président du Conseil général : "Nous  avons  perdu  une  grande  actrice.  Plus  que  l’icône  de  la  nouvelle  Vague,  du cinéma  underground  français,  Bernadette  Lafont  était  pour  nous  l’icône  de  nos Cévennes  gardoises.  Femme  de  tempérament,  attachée  à  son  Gard  natal,  j’ai  eu le  privilège  de  la  rencontrer  et  d’échanger  avec  elle  à  l’occasion  du  10ème de  cinéma  à  Pompignan  lorsque  j’étais  maire.  De  Nîmes  à  Paris,  en  passant  par Saint-Géniès-Malgoirès  et  Saint-André-de-Valborgne  où  elle  avait  ses  attaches, Bernadette Lafont aura été la plus éminente et la plus emblématique ambassadrice de notre  territoire.  Nous  garderons  en  mémoire  l’image  d’une  comédienne,  spontanée, passionnée et passionnante, d’une mère généreuse, fière de ses racines, à qui on aurait pu attribuer le César du cœur. »

Françoise Dumas, Députée de la Première circonscription du Gard : "Saint-Génies de Malgoires, Nîmes, les Cévennes et le Gard viennent de perdre l’une de leurs figures, une ambassadrice. Dans la vie comme sur les écrans, Bernadette Laffont a souvent incarné le courage, la détermination et la liberté, face à l’adversité de la vie. Mais si toute une vie de cinéma s’achève aujourd‘hui, elle restera à jamais cette femme rebelle, égérie de Truffaut, de Chabrol et d’Eustache, qui a toujours su rester fidèle à ses racines."

Catherine Bernié-Boissard, conseillère municipale : "Parce qu'avec Les Mistons de François Truffaut (1957), elle a fait entrer Nîmes dans l'histoire du cinéma de la Nouvelle Vague, et parce qu'avec La Fiancée du Pirate (1969 ) de Nelly Kaplan, elle a exalté le non-conformisme et la sensualité, Bernadette Lafont était bien notre compatriote, c'est-à-dire une femme de liberté."

Tony Duret

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