ATTAC. L'université d'été séchée par la génération Y
Attention vigilance orange dans l'hexagone… Courant août, les universités d'été des partis politiques et autres associations engagées vont pleuvoir. Si l'université d'ATTAC (Association pour la taxation des transactions financières et pour l'action citoyenne) n'a rien avoir avec le standing de sa cousine socialiste de la Rochelle où de la verdoyante marseillaise d'EELV, on ne peut pas dire que depuis vendredi, les militants réunis à l'université Vauban se sont tournés les pouces.
Le menu de l'organisation altermondialiste était bien ficelé : ateliers thèmatiques autour du libre-échange, de Notre-Dame-des-Landes, de la relocalisation ou encore de la sempiternelle dette de l'état… Le tout entrecoupé de séances plénières et d'un invité très spécial, le médiatique journaliste Edwy Plenel, fondateur du site d'information Mediapart.
A la sortie des débats, David "chômeur surdiplômé" n'a pas chômé. Ses discussions favorites concernaient la jeunesse et le militantisme. "Je suis déçu. Sur tous les participants de l'université, il y avait environ 95% de personnes de plus de 45 ans. C'est dommage". La cause de la désaffection de la génération Y : "la manière d'aborder les sujets. Parfois on s'écoute beaucoup parler. Et les jeunes ne sont pas invités à prendre la parole où à réfléchir, c'est dommage", lance David, qui précise par ailleurs être "clairement d'accord avec la philosophie d'ATTAC et celle d'un réel changement".
"Nous aussi on doit savoir se remettre en question", conclue David. Derrière lui, une affiche du MET, syndicat étudiant dont le coeur est réputé pour battre à droite, trône fièrement sur le tableau de la faculté. Dur dur de faire passer les idées révolutionnaires d'ATTAC à la jeunesse nîmoise. L'association aura néanmoins eu le mérite de les avoir diffusées.
C.M