NÎMES OLYMPIQUE – CRÉTEIL : 2-3. Mauvais départ !
Sous l’ère Zvunka, les années se suivent et se ressemblent. L’an dernier, à l’occasion de la première journée de championnat, les crocos s’étaient inclinés contre Auxerre à l’abbé Deschamps. Cette année, alors que les données semblaient plus simples : à domicile, contre un promu, les nîmois ont concédé leur première défaite officielle de la saison avec trois buts encaissés. Si l’on ajoute les matchs amicaux qui n’ont pas franchement été brillants, il n’y a pas de quoi être rassuré…
Il ne faut pas attendre longtemps dans ce match très ouvert pour voir la première action du match. Elle est nîmoise. A la 9eme minute, Gragnic, d’une balle en cloche, sert idéalement Anthony Koura, plus rapide que son défenseur. Son tir est contré par le gardien parisien Kerboriou et sort en corner. Grosse occasion à laquelle Créteil réplique trois minutes plus tard. Belvito à six mètres du but reprend de la tête un centre d’Andriatsima. Un grand Merville, avec un étonnant réflexe, repousse cette énorme occasion. Ca repart de l’autre côté. Le match est vivant. Sur l’aile droite, Nouri trouve Gragnic en profondeur qui centre à ras de terre pour Koura. Le remplaçant de Benezet devance son défenseur et ouvre son pied ainsi que le score (15’). 1-0. La suite de cette première mi-temps est assez équilibrée avec des situations dangereuses de part et d’autre. L’une d’entre elles va s’avérer payante pour Créteil. Lesage lance Andriatsima qui se retrouve en un contre un face à Merville. L’attaquant croise son tir qui se loge dans le petit filet (38’). 1-1. Score de parité assez logique à la mi-temps.
La deuxième mi-temps reprend par le coup de froid jeté sur le stade des Costières par le vétéran sur le terrain, le bien nommé Jean-Michel Lesage. Après une faute d’inattention de Bouby qui pousse trop loin son ballon, Créteil hérite d’un coup-franc bien placé à une vingtaine de mètres. Lesage s’élance et trouve la lucarne de Merville (53’). C’est magnifique et imparable. 1-2. Les joueurs de Victor Zvunka réagissent mais il manque à chaque fois un petit quelque chose. De la puissance sur la tête de Robail que le gardien parisien capte facilement (63’) ou quelques centimètres pour que Gragnic reprenne un ballon dangereux qui traîne dans la surface (64’). Alors qu’il vient de rentrer en jeu, Marcel Essombé va jouer un drôle de tour aux nîmois sur son premier ballon. Il profite surtout d’une boulette d’Aurélien Boche, en position de dernier défenseur, qui négocie mal un ballon aérien. Le défenseur hésite puis trébuche. Essombé file au but, seul, tranquille. Il s’y reprendra tout de même à deux reprises pour tromper Merville. 1-3. Piqués au vif, les crocos réagissent dans la foulée. Gragnic reprend ses bonnes habitudes de la saison dernière puisqu’après avoir fait une passe décisive, il réduit l’écart d’une belle tête dans la lucarne parisienne (75’). 2-3. La fin du match sera survoltée. Les promus vont jouer la montre. Le public s’énerve et redouble ses encouragements. Sur le terrain, on retiendra surtout la balle de match de Robail à quatre minutes de la fin. L’attaquant nîmois, seul aux six mètres, ne parvient pas à reprendre un ballon facile. Dommage. Les crocos laissent les 5 329 spectateurs un peu sur leur faim. Dès mardi, les nîmois ont l’occasion de se reprendre en coupe de la Ligue, à Laval.
Les réactions :
Jean-Luc Vasseur : « A Nîmes, ce sont toujours des matchs spectaculaires. Il y a deux ans, on avait fait 3-3. C’était un match où il y a eu beaucoup d’occasions. Ca aurait aussi pu tourner dans l’autre sens. Le championnat est encore très très long. Bravo aux joueurs même si sur le contenu il y a encore des choses à améliorer. Mais on avait moins de pression que Nîmes ».
Jean-Michel Lesage : « En début de match, le ballon nous chauffait un peu les pieds mais après on s’est bien repris. On est très fiers et très contents du résultat. Les matchs amicaux s’étaient bien passés, on était confiants. On est sur la continuité. C’est quand même quelque chose de venir gagner à Nîmes dès le premier match. Il faudra faire attention à nous ».
Pierre Bouby : « A 1-0, alors que le plus dur nous attendait, on s’est peut-être endormis. Créteil mérite sa victoire. Il y a eu de la fatigue des deux côtés, il faisait chaud. On s’est désorganisé après notre but. En plus, on prend trois buts de merde. Après, si on dit que c’est foutu dès la première journée, on est mal barré. Il faut rectifier ça contre Laval en coupe de la Ligue ».
Victor Zvunka : « On n’avait pas fait une mauvaise entame. On aurait même pu tuer le match en première mi-temps. Et on prend des buts de gamins. On est en train de gâcher deux mois de travail. Ca m’inquiète de prendre autant de buts. Trois contre Toulouse, trois contre Istres. Tu te demandes si mes défenseurs sont vraiment des défenseurs. Moi, je suis un ancien défenseur, faut se faire respecter. On est trop gentils. Sans les bêtises, tu gagnes ce match ».
Tony Duret