Publié il y a 11 ans - Mise à jour le 10.09.2013 - coralie-mollaret - 2 min  - vu 354 fois

MUNICIPALE 2014. Damien Alary, le renoncement !

Damien Alary, président du conseil général du Gard renonce à être candidat à la mairie de Nîmes. D.R/C.M

Damien Alary, président du conseil général du Gard renonce à être candidat pour la tête de liste PS aux municipales de Nîmes. D.R/C.M.

Damien Alary jette l'éponge… Ce matin, le président du conseil général a annoncé qu'il ne serait pas candidat pour la tête de liste PS des municipales de Nîmes.

"C'est la première fois, en 13 ans de mandat, que j'organise une conférence de presse dans mon bureau", déclare en introduction, le président socialiste du conseil général. Seul, assis derrière son bureau, c'est sans grande surprise que Damien Alary a révélé, ce matin, son secret de polichinelle : "Je ne m'engagerai pas sur une liste socialiste pour les municipales, ni à sa tête, ni à aucun poste". Un rétropédalage en bonne et due forme pour celui qui, en juin, annonçait être "le seul à être capable de faire l'union à gauche" pour arracher à Jean-Paul Fourier et son équipe la municipalité.

Françoise Dumas, députée PS du Gard et vice-présidente du conseil région du Languedoc-Roussillon.

"Les conditions que j'avais fixées, ne sont pas réunies", explique Damien Alary, faisant allusion à l'émiettement du paysage politique de gauche. Entre l'association TPNA (Tous Pour Nîmes et son Agllomération) de Jean-Paul Boré, le Front de gauche et EELV… Les querelles de chapelles sont diverses et les unions -pour l'instant- incertaines. "J'ai consulté officieusement certains membres des partis. J'avais besoin de certitudes dès juillet pour être candidat et prendre des dispositions afin de  voter à Nîmes. (…) Et je n'ai rien senti de sûr concernant l'union derrière moi", explique-t-il.

Lièvres. L'union ne se décrétant pas mais se faisant, Damien Alary renvoie implicitement la balle au Premier fédéral et ancien coordinateur de campagne de Françoise Dumas pour les législatives, Stéphane Tortajada "à qui c'est le rôle". Et d'ajouter : "il a dû le faire". Une pique qui ne dit pas son nom ? Joint par téléphone, le responsable socialiste du département assure avoir "fait le job". Et de pointer les potentiels alliés politiques qui, malgré les discours ne sont pas prêts à l'union.

Les plus heureux de ce retrait restent incontestablement les conseillers généraux PS, réunis lundi dans le bureau de Damien Alary. "Ils m' ont fait part de leur désaccord. Et m'ont dit 'c'est avec toi que l'on gagnera le département' ", rapporte Damien Alary. Un avis conforté par Christophe Borgel, le secrétaire national du PS aux élections, désireux de "conserver le département à gauche" qui risque de passer aux mains de la droite avec la nouvelle réforme électorale.

"Peut-être ne fallait-il pas se disperser", déclare l'élu local. Avant de lancer : "pourquoi courir deux lièvres à la fois alors que dans mon parti je savais que Françoise Dumas voulait en découdre avec Jean-Paul Fournier ?! (...) Je soutiendrais sa candidature si c'est elle qui est choisie par les militants". Balayant d'un revers de main un quelconque sentiment de "soulagement" ou de "regret", le président du conseil général se dit "heureux". On y croirait presque…

Coralie Mollaret

coralie.mollaret@objectifgard.com

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