ACADÉMIE CÉVENOLE Une rentrée placée sous le signe de l'Unesco
L'Académie cévenole a fait sa rentrée solennelle hier soir au Capitole à Alès. Son président, Jean-Pierre Rolley, accueillait pour l'occasion Gérard Collin, expert auprès de l'Unesco et chargé de mission au sein de l'Association de valorisation espace causses et cévennes (AVECC), pour échanger avec les cévenols sur les Causses et les Cévennes, paysage culturel de l’agropastoralisme méditerranéen.
Classé depuis 2011 au patrimoine mondial de l'humanité, les Causses et les Cévennes ont fini par l'emporter après avoir été recalé deux fois en 2006 et en 2009. Au cœur de ce classement, des paysages vivants et évolutifs, fruits d'une tradition culturelle toujours vivante, des objets patrimoniaux mais aussi du patrimoine immatériel, avec ses savoirs-faire et ses croyances et pratiques religieuses. Résultat de de la modification de l'environnement naturel par une occupation du territoire depuis des millénaires, "les Causses et les Cévennes sont également dotés d'une grande richesse biologique et d'une géologie tout à fait extraordinaire", précise Gérard Collin. Cependant, "ce patrimoine est difficile à expliquer pour les touristes", regrette-t-il. "C'est important d'avoir les clés pour le comprendre et l'expliquer à ceux qui ne connaissent pas la région". Le site classé, qui s'étend sur 302 319 hectares, regorge de villages vieux de plusieurs centaines d'années, de montagnes rocheuses et de profondes vallées, de traditions ancestrales, tout ceci avec un seul mot d'ordre : la culture pastorale. L'un des défis de l'Académie cévenole est de continuer à protéger et à valoriser ces richesses culturelles.