Gaucho assumé, le socialiste Christophe Geneix a déposé le 23 septembre sa candidature à l'investiture PS pour les municipales de Nîmes. Le 10 octobre, les militants devront choisir entre lui et la députée Françoise Dumas.

A gauche, sa personnalité séduit : "c'est vrai qu'il n'est pas trop mal", chuchote-t-on dans les rangs communistes. "Hum, à voir, j'espère qu'il ne fait pas cela pour négocier une place sur la liste", suspecte de son côté un militant des Alternatifs. Christophe Geneix, ancien prétendant au poste de premier fédéral du Gard, récidive devant les urnes socialistes en présentant sa candidature à l'investiture du PS pour les municipales nîmoises.

"Je suis le seul qui puisse offrir une potentielle union de la gauche au premier tour", avance celui qui s'est opposé au traité européen (ANI). Si Christophe Geniex ne fait pas dans la langue de bois, il ne fait pas non plus dans la langue de vipère : "Je soutiens la politique du gouvernement, mais je pense que parfois certaines mesures, plus à gauche, peuvent être prises", explique le challenger. Une distinction majeure avec les responsables socialistes gardois, peu critiques à l'égard du gouvernement, dont Françoise Dumas, son adversaire à l'investiture.

Hier, les deux candidats se sont officiellement présentés devant les militants, à l'occasion d'une réunion interne. "Comme tous les candidats aux législatives, Françoise Dumas s'était engagée au respect du non cumul des mandats. Même si la loi n'a pas été votée, le parti socialiste l'avait déjà inscrite". Et de faire remarquer : "être maire de Nîmes, c'est un boulot à plein temps". Mystérieux sur son programme, Christophe Geneix explique simplement qu'il ouvrira "sa liste aux militants qui ont une vrai envie de s'engager en politique". Alléchante proposition…

Coralie Mollaret

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