VILLACOUBLAY. En images : Des retrouvailles présidentielles pour l'ex-otage gardois, Daniel Larribe
Impatience et bonheur, ce matin sur le tarmac de l'aéroport militaire des Yvelines… Les familles et le président de la république, en personne, sont venus accueillir les ex-otages d'Arlit, libérés hier.
C'est l'un de ces moments qui vous pique les yeux et qui vous donne cette irrésistible envie de vous éclaircir la gorge… Ce matin, Pierre Legrand, 28 ans, Thierry Dol, 32 ans, Marc Feret, 46 ans et le Gardois Daniel Larribe, 61 ans ont atterri sur le tarmac du pavillon présidentiel de l'aéroport de Villacoublay. La fin d'un long calvaire : trois ans captivité dans les dunes du Sahel.
Sur la piste, les familles s'impatientent. Le chef d'état a tenu à être là, en personne, pour accueillir ces "grands citoyens français qui ont fait honneur à la France durant leur captivité". Si la libération des otages détenus par Aqmi est une bonne nouvelle pour le gouvernement, souffrant d'impopularité chronique, le président Hollande n'en a pas fait un enjeu politique.
Bien au contraire : marquant un pas de coté à l'arrivée des ex-otages, il laissa les familles se retrouver et profiter pleinement des ces moments que l'on croyait jusque là impossible. Une petite dizaine de minutes où d'intenses émotions ont pu être captées par la centaine de caméras et d'appareils photos des journalistes, agglutinés derrière des barrières en fer installées pour l'occasion.
Elégante, Françoise Larribe s'était vêtue simplement : un jean sombre, une petite veste en cuir grise et des lunettes de soleil qui n'ont pas réussi à camoufler ses larmes de joie lorsqu'elle aperçut son mari. Un mari pour qui elle remua ciel et terre, médias et actions citoyennes, afin que la pression ne retombe jamais. D'ailleurs sur le tarmac, une certaine proximité s'est installée entre le couple Larribe, le président Hollande, et le ministre des Affaires Etrangères, Laurent Fabius. Mais les mots échangés par ces protagonistes, resteront là où ils ont été prononcés...
Rançon ? Après avoir fait un court passage dans le salon d'honneur du pavillon présidentiel, Francois Hollande se présenta face aux journalistes. A ses côtés, les quatre ex-otages. Saluant le courage de ces hommes, le président mis en avant "le courage des familles" qui ont toujours cru "lorsque beaucoup ne croyaient plus".
Rappelant que sept Français, dont un autre Gardois, le photographe Edouard Elias, sont toujours retenus en otage, le président ne détailla à aucun moment les négociations entre le Niger, la France et Aqmi. Juste des nouveaux remerciements à l'endroit du président nigérien, Mahamadou Issoufou : "c'est lui qui a fait toutes les tractations nécessaires pour libérer les otages".
Mais qui dit négociations, dit forcement monnaie d'échange. Selon Le Monde qui cite "une source française connaissant les détails de cette opération", des membres de la DGSE auraient payé « plus d'une vingtaine de millions d'euros » en contre-parties des otages. Ce mercredi, l'Elysée a démenti tout versement de rançon… Histoire de ne pas inciter les enlèvements, qui privent la France et les Français de leur valeur la plus fondamentale : "la Liberté".
Coralie Mollaret
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