ALÈS La ville célèbre la journée des droits de l'enfant
Chaque année, le 20 novembre est dédié aux enfants du monde entier. Lors de cette journée internationale, plusieurs manifestations sont organisées localement et déclinées selon différents thèmes propres à l'enfance.
Ce matin, à l'initiative de la municipalité d'Alès, 130 élèves du collège Taisson et 40 enfants du centre de loisirs du Mas Sanier était rassemblés dans la salle du Capitole pour visionner un film sur les droits des enfants et débattre sur les dangers d'internet. Pour l'occasion, Christophe Mourier et Sylvia Ginane, avocats de l'enfant au barreau d'Alès sont intervenus pour apporter des réponses à un jeune public qui se posait beaucoup de questions après la projection du film : "Pourquoi les enfants dans le monde ne peuvent-ils pas aller à l'école comme nous ? Les réseaux sociaux doivent-ils être supprimés ? Pourquoi il n'y a pas plus de centres de loisirs en Afrique ? Pourquoi les droits de l'enfant ne sont pas respectés dans certains pays ?" Beaucoup d'interrogations pour lesquelles le temps imparti était trop court pour permettre à tous les enfants de s'exprimer.
Ces derniers ont ensuite fait éclater leurs rires sur le parvis de la mairie d'Alès en agitant énergiquement une bâche colorée sur les droits des enfants avec des empreintes de petites mains. Au "top" de Jérôme Cambier, coordonnateur de la manifestation, les enfants ont lâché symboliquement vers le ciel des ballons pour tous ceux qui n'ont pas de droits dans certains pays. Pour Valérie Meunier, conseillère municipale déléguée à la petite enfance, le message de cette opération est "de faire savoir à l'enfant qu'il peut se confier à un adulte sans avoir peur d'être jugé". Si l'événement est international, les organisateurs locaux ont essayé de recentrer le thème "sur les problèmes alésiens, notamment avec les réseaux sociaux".
Justice. "Par an, nous comptons 130 interventions devant le juge des enfants sur le ressort du Tribunal de grande instance d'Alès, la Chambre de la famille de la Cour d'appel de Nîmes et le juge des enfants" indique Maître Mourier. Responsable du groupe des avocats de l'enfant du barreau d'Alès, ce dernier passera le flambeau à Maître Ginane à la fin de l'année. Les domaines d'intervention sont variés mais s'articulent essentiellement autour de la séparation des parents "pour porter la parole de l'enfant devant le juge sur ce qu'il souhaite". Et puis il y a les cas de figure "où l'enfant n'est pas la victime" ajoute Maître Ginane.
Jusqu'à vendredi, les avocats alésiens de l'enfant assurent, dans le cadre de la question des droits de l'enfant, des permanences au collège Jean Moulin et des interventions au collège Taisson.
EB