MUNICIPALES 2014. Mathéaud veut débattre face à Roustan et Suau : "Messieurs, votre date sera la mienne !"
Tandis que le maire sortant d'Alès, Max Roustan, entretient toujours le suspense autour de sa possible candidature aux élections municipales 2014, Benjamin Mathéaud désigné comme le candidat officiel du parti socialiste est déjà sur les starting-blocks. Son ambition, donner un nouveau souffle à la ville d'Alès, c'est d'ailleurs ainsi qu'il a nommé sa campagne. "Je vais à la rencontre des gens, que ce soit dans les quartiers ou dans le centre-ville, ils veulent du changement."
Alors oui, dressant le bilan des 19 années qui se sont écoulées avec Max Roustan confortablement installé dans le fauteuil de maire, Benjamin Mathéaud ne peut nier que la ville a changé : "Elle s'est embellie. Mais il faut regarder la réalité en face, Alès est la 11ème ville la plus pauvre de France. 5 000 Alésiens sont au chômage et 4 500 sont allocataires du RSA. L'audace du maire sortant ne peut masquer cette réalité. Notre territoire souffre et la réponse à cette souffrance ne peut pas être des ronds-points fleuris !" Et d'ajouter : "La seule façon aujourd'hui d'apporter à Alès un renouveau, c'est le vote de ma liste. D'un côté, on a un maire sortant -- qui n'a pas encore officialisé sa candidature mais tout le monde sait qu'il le fera -- qui détient tous les pouvoirs, cumule 11 mandats et fonctions et qui voudrait nous faire croire que si Alès va mal c'est la faute de Nîmes, de Montpellier, de Paris, et pourquoi pas de Bruxelles. Je trouve ça ni responsable, ni honnête." De l'autre côté, qui avons-nous ? Jean-Michel Suau, conseiller général et candidat Front de Gauche, qui a élégamment décliné l'invitation d'une union lancée par Benjamin Mathéaud (Lire ici). Ainsi, "de l'autre côté, nous avons un candidat qui depuis 20 ans n'a pas réussi à s'imposer parce qu'il incarne les méthodes du passé. Voilà deux hommes politiques qui sont au pouvoir et qui ont une responsabilité dans la situation actuelle de la ville." Et Fabien Gabillon ? Et Brahim Aber ? Le candidat PS se concentre sur ses principaux adversaires politiques. Il lance d'ailleurs un appel au (probable) candidat UMP et à celui du Front de Gauche. "Messieurs, sortez de vos collectivités et venez débattre avec moi. Votre date sera la mienne ! Et j'accepterai toutes formes de débats."
Né à Alès, "fier d'y vivre et d'y travailler", le candidat PS se donne pour objectif d'améliorer le quotidien des Alésiens en axant son action sur les thèmes du développement économique, de l'emploi, de la sécurité, du logement, de la qualité des transports... Tout cela est très général, pour un programme détaillé, il faudra repasser. L'heure est aujourd'hui aux rencontres que ce soit celles avec les citoyens, que celles avec les décideurs économiques, culturels et sportifs de la ville et de l'Agglo "de toutes couleurs politiques parce que le maire d'une ville n'est pas là pour être le chef d'un clan. Le maire d'Alès doit être capable de travailler avec l'ensemble des Alésiens."
Stéphanie MARIN
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