5 millions d'euros, 35 km de canalisation et 500 hectares. Voilà ce que devrait coûter l'extension du réseau hydraulique du nord sommièrois. Le conseil général et régional y participent respectivement à hauteur de 2 millions d'euros. 

"L'eau fait la vie", a rappelé ce matin depuis Vic le Fesq le président du conseil général Damien Alary qui, vêtu de son costume en velours noir et de sa chemise rosée a précisé : "quand on se déplace c'est que nous avons de bonnes nouvelles. Sinon, on reste dans sa tour". Et la bonne nouvelle pour 80 agriculteurs, deux caves coopératives et cinq communes est l'extension du réseau hydraulique d'eau brute. Une eau puisée dans le Rhône. "En cette période de stress hydrique, il est important de trouver des ressources en eau. Et faites-moi confiance, on ne risque pas d'assécher le Rhône", plaisante Damien Alary.

L'objectif du projet : l'irrigation de 500 nouveaux hectares de la vallée de la Courme (Cannes et Clairan, Crespian, Moulezan, Montmirat et Vic le Fesq), soit la continuation de la première tranche de canalisation réalisée entre 1998 et 2001 qui couvre à présent 700 hectares et douze communes. "Je suis conscient que beaucoup l'attendaient cette extension. Mais il a fallu négocier avec l'état pour le rachat et cela a pris du temps", reconnaît le président du C.G.

5 millions d'euros. Concrètement les travaux devraient débuter en 2014 pour une durée de deux ans. C'est la société BRL qui est le maître d'ouvrage et le maître d'oeuvre, le syndicat intercommunal d'aménagement hydraulique du Nord sommièrois n'existant pratiquement plus.

Pour un coût de 5 millions dont deux millions d'euros sont déboursés par le C.G et deux autres par le conseil régional, ce sont les communes qui ont dû mettre la main au porte-monnaie pour financer l'extension. "L'Etat et l'Europe ne nous ont pas donné d'argent. Je le déplore", a précisé Damien Alary.

Coralie Mollaret

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