HÔPITAL ALÈS Les soignants en gériatrie s'inquiètent pour leurs malades
Confrontés à une diminution de leurs effectifs, les soignants du Pôle personnes âgées du Centre hospitalier Alès Cévennes ont formé un collectif. En début d'après-midi, ce mardi 7 janvier, 70 salariés se sont rassemblés sur le parvis de l'hôpital pour exprimer leur mécontentement.
"À l'heure où la charge des soins augmente, nos effectifs de roulement ont été diminués d'une personne sans concertation ni dialogue. Cette diminution entraîne des craintes sur l'accomplissement de nos tâches et un sentiment d'insécurité" signale le collectif par la voix de Lionel Rouché, soignant. Face à ces difficultés, le personnel du Pôle personnes âgées s'est rassemblé pour tenter d'interpeller la direction du Pôle concerné et le Comité d'hygiène de sécurité et des conditions de travail (CHSCT) sur cette problématique. "Nous avons rencontré les cadres de direction le 25 novembre dernier (...), ils nous ont indiqué qu'une réévaluation sur les effectifs de manière ciblée serait faite début 2014. Nous sommes début 2014 et rien n'a changé" affirme Lionel Rouché et confirment les salariés, remontés.
"Nous demandons un retour à l'effectif cible et le remplacement des congés maladies et des agents en formation, ceci pour éviter des répercussions notables sur la prise en charge de nos patients". Depuis quinze mois, le temps de travail du pôle est organisé sur un rythme de 7h40 pour la filière Alzheimer et de 12 heures pour le reste du Pôle. "80 % des soignants ont voté et validé à plusieurs reprises le maintien de ce roulement en 12 heures. Nous demandons à ce que cette organisation, bénéfique pour les patients, soit validée par la direction". Suite au rassemblement, le collectif est allé frapper à la porte du directeur du Pôle personnes âgées, Henri Paniego, "pour savoir ce qu'il envisageait". "Il nous a dit qu'il se déplacerait lundi, mardi et mercredi de la semaine prochaine sur les sites du Pôle pour aborder l'organisation du travail et les effectifs. Nous ne sommes pas du tout satisfaits de cet entretien, il n'y a pas de dialogue social". Le collectif et les soignants prévoient donc de poursuivre leur mobilisation la semaine prochaine.