NÎMES 2014. Jean-Paul Fournier : une permanence noire de monde
"Passionnément nîmois" jusqu'au micro dont le flag arborait fièrement ce soir la couleur bleu, celle de sa permanence, celle de l'UMP... Vers 19 heures, rue Boissier dans le coeur de Nîmes, c'est devant près d'un millier de personnes que le maire sortant et candidat à un troisième mandat a marqué une nouvelle étape dans sa campagne électorale. Sur l'estrade, à ses côtés, son adjoint UDI aux finances Yvan Lachaud qui l'a finalement rallié dans ce combat. Plus en retrait, le premier adjoint Franck Proust, farouche défenseur du bilan de l'équipe sortante.
Dans une intervention courte mais non moins percutante, Jean-Paul Fournier a d'abord égrainé une partie de son agenda électoral avec "la présentation, la semaine prochaine, d'un bilan" et "en février du projet". Un projet sous le signe de l'union UDI/UMP, avec "plus de proximité, moins de fiscalité, plus d'étudiants et de sécurité", ajoute Yvan Lachaud.
Cache-sexe. Le maire-candidat qui n'a pas pour habitude de s'étendre sur ses concurrents a décoché ses premières flèches, au grand bonheur des militants qui n'attendaient que ça ! C'est d'abord, à l'endroit de la candidate socialiste Françoise Dumas que le maire a frappé en faisant remarquer qu'elle avait "mis un cache-sexe sur la rose au point", comprenez l'absence du logo PS sur sa permanence. "On ne met jamais son drapeau dans sa poche, nous nous avons les deux logos UMP/UDI", poursuit Jean-Paul Fournier. Quant au nom de sa liste "Nîmes Capitale", le candidat de l'UMP/UDI a rétorqué que "la capitale de la France c'est Paris. Alors moi, je préfère ma Tour Magne à la Tour Eiffel". On ne pouvait pas trouver mieux pour flatter les électeurs qui, dans ce territoire, sont plus que jamais fiers de leur patrimoine. D'autres messages, un peu moins cinglants ont été émis à l'attention de Jean-Paul Boré qui serait "à géométrie variable" et de la candidate communiste Sylvette Fayet, avec qui "c'est toujours la même chose".
Le front national n'a pas été éclipsé des discours. Si la volonté est là, "c'est loin d'être gagné, parce qu'on aura une triangulaire", assure l'adjoint aux finances. Et d'adresser à ceux "qui veulent sanctionner" qu'un "vote FN trop important va conduire Nîmes à avoir un maire socialiste (…) Ca ne sert à rien. On a entendu votre discours", promet Yvan Lachaud qui a fait les frais d'une triangulaire aux législatives de 2012. Reste à savoir si l'histoire se répétera pour le scrutin municipal…
Coralie Mollaret