Publié il y a 10 ans - Mise à jour le 30.04.2014 - eloise-levesque - 3 min  - vu 2071 fois

UZES. Il était une fois le musée du bonbon HARIBO...

Toute la partie basse était enfouie avant les travaux réalisés entre 1992 et 1996. DR

Publi-reportage. Inauguré il y a tout juste 18 ans, le musée du bonbon a été construit dans un ancien moulin à eau, qui jouxte l'usine Haribo d'Uzès. Il est depuis devenu un site incontournable de la région, accueillant plus de 270 000 visiteurs par an. Retour sur une success-story pas si inattendue que ça.

L'entreprise Haribo naît en Allemagne en 1920 dans les mains de Hans Riegel, et s'ouvre au marché français en 1967 tout en se développant dans les autres pays européens, le Danemark, les Pays-bas puis l'Angleterre. Rien ne prédestine donc l'Hexagone à accueillir, un jour, le musée du bonbon Haribo. Et pourtant. Tout va basculer à la fin des années 80.

Une demande grandissante

En 1987, Haribo rachète la société française "Ricqlès-Zan" et change de nom. Deux ans plus tard, alors que la réglisserie de Moussac ferme ses portes pour être transférée à Uzès, une exposition est organisée par l’Office de la culture de la ville en collaboration avec l’entreprise « Mémoires d’un bout de ZAN ». C'est un succès phénoménal. "Tout le monde connaissait quelqu'un qui y travaillait", note Corinne Monteil, responsable du musée, dont le père exerçait lui aussi dans cette fabrique. Dans le même temps, les demandes de visites d'usine ne cessent de croître et la production s'en trouve gênée. "On acceptait certains groupes et on devait en refuser d'autres, la production n’étant pas organisée pour cela. Ça créait des frustrations !", affirme-t-elle.

En 1990, la direction HARIBO France se lance et soumet au siège de Bonn un projet de musée au sein du moulin abandonné qui jouxte l'usine, et qui servait plus d’un siècle auparavant à stocker des ballots de bois de réglisse. Il évoquera l'histoire de Haribo et de ses différentes marques, dont ZAN à Uzés, et proposera un volet pédagogique sur la fabrication des bonbons et leurs ingrédients. Les fondateurs allemands sont séduits par l'idée et un appel d'offre est lancé. "Beaucoup d'objets et d'archives avaient été conservées pendant des années, la création de ce musée à Uzès est devenue logique et même légitime", souligne la directrice.

4 ans de travaux

Le site du moulin à eau, à foulon, de TERAUBE remonte au XVIe siècle.  Par la suite il est utilisé pour "battre" les draps dans une ville spécialisée dans le textile, Uzès. En 1992, avant le début des travaux, il est quasiment entièrement enfoui. Il faudra 4 ans à l’entreprise locale LAURENT pour dégager le rez-de-jardin et restaurer le bâtiment en pierre de Vers (que l'on trouve près du Pont-du-Gard). Il ne reste aujourd'hui du moulin d'origine que la meule et les voûtes calcaires qui font le charme du musée. La rénovation a été menée par l’architecte S. Ziack.

La meule de l'ancien moulin à eau restaurée et conservée au musée du bonbon. DR

En 1997, un an après l'ouverture, le musée enregistre 60 000 entrées, alors que la direction en avait visé 40 000, un objectif déjà ambitieux. En 2002, après les inondations et mieux répondre à la demande des visiteurs, Haribo agrandit la boutique qui était auparavant installée dans un petit coin de 40m2 au creux du musée. En 2006, pour le dixième anniversaire du musée, une nouvelle extension est construite. La boutique est étendue et le musée s’octroie une surface supplémentaire, avec davantage d'espaces interactifs et un renforcement du volet pédagogique. Il s'étend aujourd'hui sur 3 étages et 1200 m2.

Les projets

Les clients ne laissent pas au musée le temps de se reposer et des projets sont sans cesse en carton. D'ici 2015, une troisième ensacheuse très attendue sera intégrée dans le parcours de le visite, distribuant un nouveau choix de bonbons à déguster. Elle était en service dans les années 80 et sera restaurée par les équipes HARIBO comme ses prédécesseurs pour s'adapter à une distribution aléatoire de sachets de bonbons.

De même, la direction du musée travaille sur une dégustation tout au long de la visite d'ici 2015. Affaire à suivre...

Eloïse Levesque

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