RÉFORME TERRITORIALE La CGT cheminot Alès Cévennes suit la mobilisation nationale
Alors que CGT manifestait aujourd'hui devant l'Assemblée nationale où débutaient les débats sur la réforme territoriale, une centaine d'Alésiens se sont rassemblés devant la sous-préfecture pour y déposer une motion. Actuellement, seuls deux trains par jour circulent entre Nîmes et Alès.
La CGT refuse de lâcher. Hier en Languedoc-Roussillon, le syndicat enregistrait 36% de grévistes tous employés confondus, dont 89% de conducteurs et 83% de contrôleurs. Ce matin encore une centaine étaient réunis devant la sous-préfecture pour maintenir la pression.
Que craignent concrètement les manifestants?
En ligne de mire : l'éclatement de l'entreprise SNCF et ses conséquences. Même si ces dernières restes floues lorsqu'on interroge le syndicat. "Trois EPIC (Etablissements public à caractère industriel et commercial) seront créés avec deux filiales, SNCF Réseau, qui gérera les infrastructures et la maintenance des voies, et SNCF Mobilité, qui s'occupera du personnel et des voyageurs. Tout le monde travaillera dans son coin et à flux de plus en plus tendu. Tout se fait petit à petit depuis un an et demi, et ça a déjà commencé. A Alès, le guichet est désormais fermé le week-end, la ligne Alès-Bessèges est fermée et 7 trains reliant Alès à Mende ont été supprimés", affirme Raphaël Godfroy, contrôleur et membre de la CGT.
Quid de la dette
L'un des objectifs de la réforme est de réduire la dette du système ferroviaire s'élevant à 44 milliards d'euros. Cette dernière pourrait atteindre 79 milliards d'euros d'ici à 2025 si rien n'est fait. Frédéric Cuvillier, secrétaire d'Etat aux transports, assure qu'elle sera « endigué » si le texte est signé. Selon les calculs de la SNCF, au mieux, la dette pourrait être limitée à 59 milliards d'euros à l'horizon 2025. "En Allemagne, il y a 14 ans, l'Etat a repris la dette à son compte. La France pourrait faire pareil", assure le syndicaliste. Mais le gouvernement refuse catégoriquement cette issue.
Une motion a été déposée en fin de matinée dans le cabinet du sous-préfet d'Alès. Le texte est actuellement discuté à l'Assemblée nationale.