JUSTICE Affaire Goasguen/Zekri : le tribunal de Nîmes reporte le procès au 11 septembre
Le président de l'Observatoire des actes islamophobes du CFCM Abdallah Zekri a fait le déplacement, cet après-midi au tribunal correctionnel de Nîmes pour le procès qui l'oppose au député UMP Claude Goasguen. Début février, le parlementaire avait dérapé lors de la soirée de Gala du KKL (fonds pour la création d’Israël) : “cette Shoah terrible qu’on n’ose plus enseigner dans les lycées tant on a peur de la réaction des jeunes musulmans qui ont été drogués dans les mosquées“. La formule, maladroite, a alors fait bondir le Nîmois qui n'a pas hésité à porter plainte.
"Depuis plusieurs semaines, je reçois des messages et appels des proches de Claude Goasguen pour tenter de me dissuader d'aller jusqu'au procès", fait savoir Abdallah Zekri. D'ailleurs, la juridiction nîmoise a renvoyé l'affaire au 11 septembre. Les conclusions de la partie adverse ont été délivrées trop tard pour être examinées par le plaignant et son avocate, Maître Khadija Aoudia.
"Claude Goasguen a voulu gagner du temps pour tenter de trouver un accord à l'amiable. Mais c'est hors de question", réagit Abdallah Zekri, confiant. Avant de revenir sur le fond du dossier : "durant la Seconde guerre mondiale, ce sont les musulmans à la mosquée de Paris qui ont protégé les juifs des Allemands (…) Ce sont les amis de Claude Goasguen qui ont envoyé les juifs à la Gestapo pas les musulmans (...) J'ai déjà retiré ma plainte contre Jean-François Copé avec l'affaire des pains au chocolat, je ne le ferai pas contre Goasguen ! La date du 11 septembre m'a fait sourire. C'est une date pas jolie jolie. Le 11 septembre 2001, les deux tours sont tombées. En 2014, c'est Goasguen qui va tomber à genoux !".
Coralie Mollaret