SERNHAC Stupeur et consternation après le meurtre d'une Sernhacoise poignardée à mort
Connue et appréciée dans le village, Ouahida une Sernahcoise de 50 ans a été sauvagement poignardée à son domicile hier soir.
Dans le village de Sernhac, la nouvelle s'est répandue comme une trainée de poudre, alimentant les scénarios les plus rocambolesques sur le drame qui s'est déroulé hier soir. Mais la réalité, consternante pour les villageois est bien là : une Sernhacoise de 50 ans a été poignardée à mort à son domicile vers 21 heures. "C'était une femme bien, elle s'appelait Ouahida. Elle n'avait pas de travail. Elle s'était occupée jusque au bout de sa mère malade, atteinte de la sclérose en plaques", lance un de ses voisins, qui avec sa femme, se sont arrêtés devant le domicile de la victime.
Le couple est sous le choc. Derrière le portail en bois, on distingue sans difficulté les scellés rouges placés par la gendarmerie, mais aussi les traces de sang qui témoignent de l'atrocité du crime. "On connaissait son père, il était d'origine maghrébine, de Tunisie je crois. Il nous apportait des gâteaux à chaque voyage qu'il effectuait", se rappelle l'épouse, avant d'ajouter : "on suspecte son compagnon d'avoir fait cela ! Depuis un certain temps elle fréquentait quelqu'un, un grand blond dénommé François". "Les gens capables de faire ça, il faudrait les tuer !", poursuit le mari indigné.
Des soupçons sur le compagnon
Quelques minutes plus tard, le maire du village Michel Paulin arrive sur place. La gorge nouée, le premier magistrat qui connaissait la victime et sa famille, reste silencieux. Il ne tarde pas à nous confirmer l'identité du compagnon de Ouahida, un ex-légionnaire connu des services de police. Selon le voisinage, l'homme qui avait un penchant pour l'alcool avait déjà levé la main sur sa compagne. "Il l'avait frappé au visage, il l'avait défiguré !Son frère me répétait que c'était une très mauvaise fréquentation", ajoute son épouse.
Hier soir, un homme a été placé en garde à vue dans le cadre de l'enquête ouverte pour homicide volontaire par le parquet de Nîmes. En état d'ivresse, le suspect a été placé en cellule de dégrisement. On ignore toujours l'identité de ce dernier dont l'audition devait débuter ce matin.
Le parquet attend les conclusions de l'autopsie qui devrait révéler les causes exactes de la mort de la victime.
Coralie Mollaret