TORNAC La Madeleine commémore les 70 ans de sa libération
Ce week-end, Alès et les villages alentours célèbrent les 70 ans de leur libération, intervenue après de débarquement de Provence le 15 août 1944. Au croisement de la Madeleine, à Tornac, près d'Anduze, 32 guérilleros commandés et 8 francs-tireurs réussiront à arrêter les Allemands le temps nécessaire à l'arrivée des renforts terrestres et aériens.
Ce matin, devant le monument aux morts du hameau de La Madeleine, une cinquantaine de citoyens ont accompagné le cortège d'anciens combattants, afin de rendre hommage aux guérilleros qui y ont combattu le 25 août 1944.
À la suite du débarquement sur les côtes de Provence, les troupes de la Force Française Intérieure doivent se poster près des passages obligés sur le Gardon et autour d’Alès que les Allemands occupent encore solidement. C’est ainsi que les effectifs sont répartis à Lédignan, Moussac, Euzet-les-bains, St-Ambroix (pour protéger Alès et son bassin houiller au Nord et Nord-Est), et Tornac. De leur côté, les 7202ème et 7203ème compagnies ont pour objectif de s’emparer d’Alès puis d’ aller prêter main forte aux Arméniens envoyés vers La Calmette (sur la route de Nîmes) et de participer ensuite à la libération et à la défense de Nïmes avec l’aide des groupes de “légaux” nîmois.
A Tornac, ce sont 32 immigrés espagnols qui sont envoyés au front. "Le lieu de la Madeleine ne fut pas choisi par hasard. Une route étroite, un pont de chemin de fer que l'on avait préalablement saboté, une rivière, une colline environnante sur laquelle les résistants s'étaient positionnés, constituaient un lieu de prédilection pour attaquer la colonne allemande. Le général qui la commandait conscient du danger, pensant se trouver face à une importante concentration de résistants, demanda à parlementer. Ce qui laissa le temps à l'aviation alliée de mitrailler la colonne. Cette bataille, par la disproportion des forces en présence et par les pertes subies, un blessé léger pour les guérilleros, 7 morts 178 blessés et 700 prisonniers du côté allemand, constitue un des faits majeurs de la résistance gardoise", précisait ce matin Joachim Garcia, président de l’Amicale des Guérilleros Espagnols de Gard-Lozère.
Et d'ajouter : "Un peuple qui oublie son passé est condamné à le revivre". Appelant de fait, comme le maire de Tornac présente également ce matin, au devoir de mémoire, dans un contexte géopolitique tendu.