SAINT-LAURENT-LE-MINIER Didier Martin et Damien Alary sur les lieux de l'horreur
Suite aux intempéries qui ont dévasté le village de Saint-Laurent-le-Minier, le préfet du Gard Didier Martin, le président du Conseil général Damien Alary et le député William Dumas se sont rendus sur place hier. Accompagnés du maire André Rouanet, ils ont constaté l'étendue des dégâts.
C'est un village complètement ravagé que Didier Martin, Damien Alary et William Dumas ont découvert hier en fin d'après-midi. D'abord accueillis au poste de commandement des sapeurs-pompiers pour faire un point sur la situation, ils sont ensuite allés au cœur de la bourgade, à la rencontre des sinistrés. Dans les petites ruelles, tout le monde est à pied d’œuvre. La boue a envahi les habitations, pour certaines entièrement détruites. "Il faut nettoyer, jeter puis tout reconstruire", commente le président du Conseil général, devant une maison qui n'en est plus une.
La mairie, l'agence postale communale et l'école, n'existent plus non plus. Les murs sont là, mais l'intérieur est littéralement dévasté. "Nous n'avons plus d'ordinateurs, plus de dossiers. Normalement l'état-civil est sauvé", indique le premier magistrat. Pour lui, la priorité est de "rétablir le fonctionnement de la mairie et de l'école". Mais en attendant que les travaux de réhabilitation soient réalisés, il faut trouver un autre lieu pour accueillir les 19 écoliers, "sinon ils vont être lâchés dans le village et ça peut être dangereux", craint une habitante. L'un des copropriétaires du château de Saint-Laurent-le-Minier propose une solution : "Nous pouvons aménager deux salles de classes à l'intérieur du château. De plus, il y a des sanitaires et la possibilité de délimiter une cour de récréation". Damien Alary acquiesce, "mais il faut d'abord faire passer la commission de sécurité", prévient-il. Autre priorité : le commerce. Une seule épicerie alimente les villageois. "Il ne faut pas qu'à cause des inondations elle disparaisse complètement. Ce service a une importance capitale", déclare André Rouanet.
Dans les jours qui viennent, la commune devrait être classée en état de catastrophe naturelle. "La demande sera faite en conseil des ministres, jeudi prochain", assure Didier Martin. Pour l'heure, la solidarité et l'entraide sont de mise. "La mobilisation est très importante, avec notamment les pompiers du Vaucluse qui sont venus prêter mains fortes. Ce n'est pas toujours évident de trouver autant de moyens face à une telle situation", affirme le préfet. De plus, les recherches se poursuivent pour tenter de retrouver le septuagénaire emporté par les eaux mercredi soir. "Nous attendons la décrue totale pour explorer toutes les berges", indique le maire.
Elodie Boschet