Publié il y a 10 ans - Mise à jour le 30.10.2014 - eloise-levesque - 2 min  - vu 313 fois

CENDRAS La majorité vent debout contre le rapprochement des agglos Grand'Combe-Alès

Yannick Louche, maire de Cendras (à droite), et Sylvain André, conseiller municipal. Eloïse Levesque/Objectif Gard

Ce matin, le maire de Cendras (PC), entouré de ses conseillers municipaux, a rappelé son combat pour la conservation de la politique de proximité, en réponse à la réforme territoriale et au projet de rapprochement du Pays Grand'Combien avec l'agglo d'Alès.

En juin dernier, dans le cadre de la réforme territoriale, un projet de loi a été déposé au Sénat afin de redessiner l’intercommunalité sur la base de bassins d’au moins 20 000 habitants. Alors que la proposition est encore en discussion, de nombreuses communes réfléchissent à leur devenir. C’est le cas de la Grand’Combe, qui a voté en conseil municipal en septembre le choix de la fusion du Pays Grand'Combien avec Alès Agglo. La demande d'étude en la matière auprès de la préfecture est en cours.

En attendant la décision définitive du préfet, les 8 autres communes du Pays Grand’Combien doivent se prononcer. Branoux-les-Taillades et les Salles du Gardon ont également délibéré dans ce sens en conseil municipal, mais Cendras campe sur ses positions et refuse catégoriquement de suivre le président de la communauté de communes. “Il est prématuré de mettre en route des procédures tant que la loi n’est pas votée. Intégrer Alès signifie également entrer dans le pôle métropolitain, qui contiendra à terme Montpellier. Les communes vont perdre leurs compétences propres et devenir une coquille vide. A Alès par exemple, l’agglo est en train de prendre l’enfance et l’urbanisme. Pour autant, on n’aura pas plus d’argent car les dotations ne cessent de diminuer“, fustige Yannick Louche, maire de Cendras, qui dit vouloir se battre jusqu’au bout pour que la loi ne soit pas votée en l’état.

Provoquer le débat

Et de préciser : "On ne refuse pas une réforme devant répondre aux évolutions sociétales évidentes, mais nous refusons la liquidation d'un système solidaire et donc des communes. C'est ce qui nous attend. Le contact quotidien avec les administrés est essentiel. On l'a mesuré pendant les inondations du 20 septembre dernier. On ne sait pas comment ça se serait passé sans l'aide des élus de proximité".

Afin de se faire entendre, le maire de Cendras informe les habitants et souhaite créer le débat sur l'ensemble des communes du Pays Grand'Combien. Il est également en discussion avec les maires des villages voisins. Dans tous les cas, si l'intercommunalité rejoint Alès, il sera quasi-impossible pour Cendras de reculer en s'en détachant et en reprenant son indépendance. De son côté, le Front de Gauche, auquel appartient la majorité, milite actuellement pour un référendum à l'échelle nationale sur cette question. Probablement en vain.

Eloïse Levesque

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