GARD Présidence de l'UDI : Hervé Morin veut s'émanciper de l'UMP
En campagne pour succéder à Jean-Louis Borloo, l'ancien ministre de la Défense a réservé son dernier déplacement aux militants gardois.
Dans la course pour la présidence de l'UDI (Union des démocrates et indépendants), l'ancien ministre de la Défense a réservé, ce soir, son dernier déplacement à la fédération gardoise. Et ce n'est pas le fruit du hasard : devant 300 militants, le candidat de centre droit est en terrain conquis avec son "frère" et président UDI de Nîmes Métropole Yvan Lachaud. "Nous devons massivement nous mobiliser pour placer en tête du premier tour Hervé Morin et le placer vainqueur pour le second", scande l'élu local.
A partir de demain et jusqu'au 14 octobre, 30 000 militants UDI voteront partout en France pour le premier tour. Face à Hervé Morin, Yves Jégo député de Seine et Marne ; Jean-Christophe Fromantin, maire de Neuilly sur Seine et Jean Christophe Lagarde, député maire de Drancy, aspirent à présider cette fédération de partis centristes (Parti radical, du Nouveau Centre et de l'Alliance centriste).
Créée il y a bientôt deux ans, "l'UDI a accompli un bel élan de maturité. Aujourd'hui nous voulons être reconnus comme le bâtisseur d'une majorité", avance l'ancien candidat à la présidentielle qui avait fait durer le suspense en 2012, en ne se ralliant que très tard à Nicolas Sarkozy. A l'entendre, l'histoire ne se répétera pas : "nous voulons porter un projet nouveau pour être une alternative à l'UMP et au PS". Et à Yvan Lachaud de compléter par cette étrange formule : "nous sommes les seuls, mais pas tous seuls, à pouvoir prendre le pouvoir".
Par le biais de ses nombreuses alliances électorales avec l'UMP, les centristes ont su se hisser au rang de parti d'élus. Pour autant, l'UDI n'est toujours pas capable de voler de ses propres ailes et se contente, lorsque la situation lui permet, de faire la pluie et le beau temps : "Avec nos 43 sénateurs, l'UMP ne pourra plus rien faire sans l'UDI", rappelle le responsable des Jeunes UDI, Corentin Carpentier. Et de lâcher à l'attention de la droite nîmoise : "on nous caresse avant les élections et on nous poignarde par la suite". Une allusion au retrait de la délégation de l'adjoint UDI Jean-Marc Soulas par le maire UMP de Nîmes Jean Paul Fournier. Des propos généreusement applaudis par les militants qui reprendront de plus belle après l'intervention d'Yvan Lachaud : "nous sommes en négociation pour les cantonales. Sur les 46 cantons, l'UDI pourrait avoir 20 candidats. Le respect mutuel a évolué…". Gare à ne pas crier victoire trop vite…
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Coralie Mollaret