Publié il y a 9 ans - Mise à jour le 26.11.2014 - eloise-levesque - 2 min  - vu 782 fois

LA GRAND'COMBE Le collège Léo Larguier mobilisé pour rester en ZEP

Les enseignants, les parents et le maire mobilisés. EL/OG

La ville de La Grand'Combe va sortir du dispositif de zone d'éducation prioritaire à la rentrée prochaine et 5 établissements scolaires sont concernés. Au collège Léo Larguier, 40% du budget disparaîtra. Une grève pourrait être entamée demain mercredi.

Alors que la Ministre de l’Education Nationale a annoncé un plan pour lutter contre le décrochage scolaire, le collège Léo Larguier, établissement classé en zone d’éducation prioritaire depuis 1981, a appris la semaine dernière sa sortie du dispositif pour la rentrée 2015, via un courrier confidentiel du rectorat au maire de La Grand'Combe. En effet, la ville, l'une des plus touchées par la pauvreté dans le département, ne rentre plus dans les critères fixés par le gouvernement. "S'il est vrai que le nombre d'élèves domiciliés en zone urbaine sensible a baissé, nous les retrouvons dans les autres quartiers de la ville. Mais ils ne sont plus pris en compte", argue Patrick Malavieille, maire et conseiller général.

La délégation reçue par l'inspection d'académie ce matin. DR

Conséquence : le budget de l'établissement sera amputé de 40%. "Le classement en ZEP maintient la mixité sociale", explique Monique Huck, professeur documentaliste, "40% de nos élèves ne sont pas issus de familles défavorisées mais ils nous font confiance parce qu'on a des moyens. Si on les perdaient, ils iraient ailleurs". Et à la conseillère d'orientation d'ajouter : "Nous organisons des voyages réguliers pour établir un lien avec les élèves et nous avons plusieurs dispositifs de soutien et d'orientation qui permettent une bonne réussite au brevet". Le collège perdra donc ces 50h d'enseignement supplémentaires par semaine. "On veut nous enlever ce qui nous permet de fonctionner, ça n'a pas de sens. On a créé un lien de respect naturel de l'enseignant et c'est rare en ZEP. Je ne veux pas revenir au Moyen-Âge de l'éducation", fustige un professeur d'anglais.

De leur côté, les écoles maternelles et primaires de la ville risquent des fermetures de classe. Une pétition à l’initiative des parents a déjà récolté plus de 1000 signatures à ce jour. Deux courriers de l'établissement et du conseil général ont également été adressés à la ministre et une délégation a été reçue l'inspection d'académie ce matin. En assemblée générale ce soir, le personnel et les parents vont décider de la suite à donner au mouvement.

Eloïse Levesque

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