ALÈS Le Pôle mécanique se refait une beauté
Inauguré il y a dix ans, le Pôle mécanique d'Alès, désormais rentable, a vocation à attirer des entreprises de plus grande envergure. Depuis le 15 décembre, plusieurs chantiers ont été entamés afin d'améliorer le service et faire venir davantage de touristes passionnés.
Le Pôle Mécanique accueille plus de 90 entreprises axées autour de la mécanique, du loisir et de la compétition, et regroupe 10 circuits permanents. Parmi eux, le circuit vitesse a été conçu à la fin des années 90. Il est désormais dépassé. "Les pilotes n'ont pas de ligne d'accélération suffisante", précise Patrick Cathelineau, directeur général adjoint d'Alès Agglomération qui gère la structure.
A partir de juillet prochain, le circuit sera accessible dans les deux sens et permettra une accélération sur 650 m. Le mur de sécurité en béton qui borde le parcours sera donc désormais réversible. "C'est difficile à mettre en place et c'est très technique. C'est une première en Europe", souligne le pilote du projet. Une extension de 300 m du circuit est également prévue et des travaux de terrassement ont commencé cette semaine. "Nous sommes dans un système concurrentiel et nous devons améliorer notre service. L'objectif est que les entreprises restent chez nous".
Côté public, huit nouveaux stands et un bâtiment d'accueil seront construits, ainsi qu'une grande terrasse offrant une meilleure visibilité sur le circuit. "On pense également à une tribune naturelle sur les faïsses. On va voir si c'est possible ou pas", ajoute le responsable qui n'envisage toutefois pas de gradins. "Nous faisons quelques compétitions mais ce n'est pas la vocation du pôle. C'est d'abord un support pour les entreprises".
Enfin, l'agglo veut faire de l'ensemble un outil d'aménagement du territoire en mettant l'accent sur les road-book. A la manière d'Italegends, un rassemblement de voitures italiennes qui s'est déroulé à Alès en juin dernier, les passionnés de voitures pourront ainsi découvrir les Cévennes à la carte. "Le pôle doit être capable d'orienter les touristes", souhaite Patrick Cathelineau.
Les travaux qui viennent de débuter s'achèveront en juin prochain, le temps que le nouvel enrobé sèche. Ils coûteront 5 200 000 € , à 80% financés par le conseil général, le conseil régional et l’État. "Ils seront remboursés par le chiffre d'affaires", insiste le directeur.