BAGNOLS Un « budget de rupture » soumis demain au vote du conseil municipal
A J-1 du vote du budget primitif de la ville de Bagnols en conseil municipal, le maire Jean-Christian Rey et son premier adjoint Jean-Yves Chapelet ont présenté les grandes lignes du budget à la presse cet après-midi.
« Il y a un plan d’économies sans précédent au niveau national, Bagnols-sur-Cèze prend sa part à cet effort », explique le maire. Concrètement, ça représente « 500 000 euros sur la ville, ce qui est considérable » poursuit-il, sur un budget « de 25 millions d’euros, dont 13 incompressibles » précise Jean-Yves Chapelet.
« Tout le monde contribue »
500 000 euros d’économies à faire donc, et ce alors qu’« on ne va pas toucher à la fiscalité durant cette période difficile pour les bagnolais », affirme Jean-Christian Rey. Alors pour aller les chercher, ces 500 000 euros, « tout le monde contribue : le sport, les associations, la solidarité, les RH » énumère l’édile.
Ainsi, les subventions pour le Comité des fêtes et Mosaïque en Cèze vont baisser, l’amplitude d’ouverture de la piscine municipale aussi, l’engagement financier de la ville pour le Garance Reggae festival, le festival Art de Rue ainsi que le feu d’artifice sont mis « en pause » pour 2015. Au niveau RH, « on ne remplace pas tous les départs en retraite, on mise sur la polyvalence », dixit le maire.
« On est pragmatiques »
De quoi parler d’austérité ? « Ce n’est pas l’austérité, on fait des pauses », indique Jean-Yves Chapelet. La maire abonde : « on n’est pas des dogmatiques, on est pragmatiques. Le choix est simple, on a décidé de faire des pauses pour ne pas augmenter la fiscalité. Mais c’est un budget qu’on n’aurait sans doute pas fait si le contexte national était différent. »
Autre objectif de ce budget 2015 : désendetter la ville. « La dette, 1692 euros par habitant, va commencer à baisser fortement. Cette année on emprunte deux fois moins que les autres années, annonce le maire. On va aussi aller chercher un autofinancement d’1,2 million d’euros. »
Jean-Yves Chapelet indique travailler sur ce budget — qu’il qualifie « de rupture » — « depuis le mois de juillet, pour voir tout le monde et mettre en musique ce plan d’économies. » Des économies qui risquent de durer au moins trois ans : « c’est le budget de 2015, mais on prépare aussi 2016 et 2017. »
De quoi sans doute faire débattre demain matin en conseil municipal.
Thierry ALLARD