NÎMES Roms : le tribunal administratif ordonne l'expulsion des familles
Hier après-midi, le tribunal administratif a rendu son jugement : les familles roms installées depuis février sur le chantier Oc'Via ont jusqu'au 22 janvier pour quitter les lieux. Le juge a répondu favorablement à la requête de la société Oc'Via - en charge de la réalisation du contournement ferroviaire Nîmes Montpellier - en raison de l'insalubrité des lieux et des risques que leur présence sur le chantier engendre. Cela fait plus de deux ans que le “problème roms” embarrasse les pouvoirs publics. En mars 2013, RFF avait déjà déposé plainte pour l’occupation illicite d’un terrain près de la route de Saint-Gilles. Mais face aux pressions associatives et médiatiques, l’ancien préfet du Gard Hugues Bousiges avait convenu en février avec la société Oc’Via de déplacer ce campement sur une autre parcelle du chantier.
Demain le collectif Solidarité Roms se réunit afin de prendre officiellement position. Certains militants espèrent que cette décision soit in fine un mal pour un bien : "cela va obliger les pouvoirs publics à prendre en compte ces familles". Selon les derniers éléments, l'Etat a versé 65 000 euros à la Croix-Rouge pour permettre de les reloger. "Cette somme peut-être une amorce en attendant que d'autres pouvoirs publics abondent en débloquant de l'argent". A travers un communiqué Jean-Paul Boré, conseiller régional, a appellé le préfet à organisé une table ronde afin de trouver une solution pérenne.
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Coralie Mollaret