Publié il y a 9 ans - Mise à jour le 23.01.2015 - thierry-allard - 3 min  - vu 132 fois

DÉPARTEMENTALES 2015 Les choses se précisent sur le canton de Bagnols

Le maire de Bagnols Jean-Christian Rey et le conseiller général du canton de Bagnols Alexandre Pissas (Montage : Thierry Allard / Objectif Gard)

Tenu par le socialiste Alexandre Pissas depuis 2008, le canton de Bagnols pourrait bien être au cœur d’une bataille fratricide lors des prochaines élections départementales du mois de mars.

Nous vous le révélions il y a quelques jours, le maire PS de Bagnols Jean-Christian Rey « se pose la question d’aller aux départementales » face à Alexandre Pissas, avec qui les relations sont tendues. Mieux, « il est prêt à y aller », nous a affirmé une autre source proche du dossier. Et à quelques heures du dénouement, qui est pour le conseil fédéral de jeudi soir, une autre hypothèse semble se dégager. Il s’agirait d’une candidature émanant d’un autre parti de gauche que le PS, un « parti ami. »

Jusqu’à 5 candidats de gauche sur le canton

Parmi les partis qui ont le profil, le Parti Radical de Gauche semble tenir la corde, d’autant que son président départemental Michel Cegielski est également adjoint au maire de… Bagnols. « Michel Cegielski est bien placé » nous a-t-on affirmé.

Contacté, le principal intéressé admet que « c’est une possibilité », même si « rien n’est décidé » quant à une candidature des radicaux sur le canton bagnolais. Il faut dire que la gauche pourrait y partir tellement éclatée qu’il serait dur de se faire une place pour le PRG. On recompte les candidats de gauche possibles : Pissas, Rey, le candidat du Front de Gauche, sans compter « un autre dissident de gauche », dixit Michel Cegielski, qui affirme toutefois que « quoi qu’il en soit, on a les candidats le cas échéant », soit jusqu’à pas moins de 5 candidats de gauche, en même temps. Sachant qu’il faut réunir 12,5 % des suffrages des inscrits pour se maintenir au second tour, il n’y aura pas de place pour tout le monde.

Quant à Alexandre Pissas, le conseiller général sortant joue la carte de l’ouverture, puisqu’on se dirige vers un ticket avec la maire divers droite de Sabran Sylvie Nicolle. Les suppléants seraient le maire de Cavillargues Laurent Nadal et l’édile de Gaujac Maria Seube, elle aussi étiquetée divers droite. Une alliance quelque peu baroque que certains, à gauche, nous ont dit ne pas comprendre. « Il nous rejoue la partition des municipales », lâche même l’un d’eux, faisant allusion à l’attelage Rouquairol (UMP), Roux (dissident de gauche) et Jacquelin (SE) qui avait échoué à battre le maire socialiste en mars dernier.

La droite pourrait tirer les marrons du feu

Face à cette gauche pour ainsi dire plurielle, l’UDI Claude Roux et l’adjointe au maire de Saint-Etienne-des-Sorts Patricia Garnero, candidats de l’union de l’UMP, de l’UDI et du MoDem « Le Bon Sens Gardois », pourraient bien tirer les marrons du feu et emporter un canton historiquement acquis à la gauche. En 2008, Alexandre Pissas avait raflé le territoire avec près de 59 % des voix au second tour face au candidat UMP Jacques Pouradier Duteil.

Le FN sera quant à lui en embuscade, avec la candidature probable de Stéphane Perez, déjà candidat aux dernières municipales sous les couleurs FN-RBM. Stéphane Perez avait alors obtenu près de 26 % des voix, et lors des dernières élections européennes, les bagnolais avaient mis le candidat FN Louis Aliot largement en tête avec près de 34 % des suffrages, soit près de deux fois plus que la candidate de l’union de la gauche Virginie Rozière (17,39 %).

« Aujourd’hui, nous avons la crainte que le canton vire de bord », estime Michel Cegielski, à l'heure où l’élection s’annonce plus serrée que jamais au niveau départemental.

Thierry ALLARD

thierry.allard@objectifgard.com

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