ALÈS AGGLO Les esprits s'échauffent autour du projet de golf
Après la trêve des confiseurs, les agitations autour du projet de golf repartent de plus belle. Dans le public du conseil de communauté ce soir, les opposants ont crié au scandale lors de la délibération portant sur le futur éco-site.
Pas question cette fois pour Max Roustan de remettre les débats à plus tard, comme il l'avait décidé quelques jours avant Noël. L'éco-site des Hauts de Saint-Hilaire est donc revenu sur le tapis et les coups de gueule qui vont avec aussi. Après une rapide présentation du projet revisité, le président de l'agglomération a annoncé la couleur : "On arrive à un moment où il faut prendre des décisions. Ça fait dix ans que l'on travaille dessus, on va pas s'éterniser".
Bien qu'il avait déjà servi ses arguments à Max Roustan un peu plus tôt dans la journée - un séminaire des élus était organisé -, Jean-Michel Perret, maire de Saint-Hilaire-de-Brethmas, en a remis une petite couche : "Cette décision ne correspond pas au bon sens gardois que vous vantez pour les élections départementales". Puis les élus d'opposition se sont emballés. Claude Cerpedès, maire de Saint-Martin-de-Valgalgues a affirmé "ne pas pouvoir voter une délibération qui s'impose à une municipalité". Le socialiste Benjamin Mathéaud s'est interrogé : "Lorsque le projet touristique de Mercoirol n'avait pas été approuvé par les élus en 2008, vous aviez eu la sagesse de discuter avec eux. Pourquoi ne pas faire pareil avec les Saint-Hilarois ? Sur cet éco-site, on est dans le flou. Et quand il y a un flou, il y a un loup". Agacé, Max Roustan a conseillé à l'ancien candidat aux municipales "de rester dans son coin. Avec seulement 1 900 voix aux dernières élections, vous n'avez pas de quoi pavoiser".
Dans le public, les opposants au projet ont commencé à s'agiter en brandissant des affiches "L'abus d'agglo nuit gravement à la démocratie" ou "Ne nous faites pas les poches pour payer un golf de luxe" avant d'être priés de quitter la salle. Jean-Michel Perret a immédiatement réagi : "Sachez que je me désolidarise de ce type d'agissement. Je le regrette". Lui-même et son adjointe Béatrice Bernard-Chamson ont naturellement voté contre la délibération, tout comme Benjamin Mathéaud et son alliée Elisabeth Sapède. 24 conseillers se sont abstenus.
Elodie Boschet