Publié il y a 9 ans - Mise à jour le 05.02.2015 - coralie-mollaret - 2 min  - vu 490 fois

FAIT DU JOUR Cantons Nîmes 1 et 3 : la droite en terrain conquis ?

La véritable entente, elle est peut-être entre ces deux hommes : Thierry Procida et Laurent Burgoa. Photo Tony Duret / Objectif Gard

Sur ces deux cantons a priori acquis à l'UMP-UDI, la "Majorité départementale" a trouvé in extremis des candidats qui ont accepté de relever le défi. 

Va-t-en-guerre, Laurent Burgoa mène une campagne active depuis plusieurs semaines. La proximité de l'adjoint au maire de Nîmes et leader de l'opposition IRL au conseil départemental lui est reconnue tant par ses amis que ses ennemis. Mais le Nîmois ne crie pas victoire trop vite : "Rien n'est jamais gagné d'avance. Il faut travailler". L'issue heureuse du scrutin des 22 et 29 mars est renforcée par le redécoupage de son canton : Nîmes 3 regroupe en effet le quartier de la Placette (fief de Jean-Paul Fournier), de Beau Soleil et d'une partie de la Route de Beaucaire, plutôt favorable à la droite.

Gilles Blanc : défendre les couleurs de la gauche

De gauche à droite : Olivier Bénézet, Nadia Goudard, Gilles Blanc, Sibylle Jannekeyn Photo : Coralie Mollaret / Objectif Gard.

"Depuis mon premier mandant en 2011, je fais de la politique de proximité… Et puis, je suis Nîmois, ça compte aussi : j'aime la chasse, la tauromachie, la pétanque ", insiste Laurent Burgoa. Des Nîmois, l'élu sortant va devoir aussi en affronter pendant sa campagne. Gilles Blanc et Sibylle Jannekeyn (EELV), font partie des quelques courageux qui ont décidé de "défendre les couleurs de la gauche" sur ces territoires. Présenter des candidats n'était pas gagné d'avance pour Jean Denat, président du conseil départemental. Le 22 janvier les socialistes valident, canton après canton, les candidatures. Seuls, Nîmes 1 et 3 ne trouvent pas preneur face aux sortants Laurent Burgoa et Thierry Procida. Ajouté à l'impopularité du gouvernement, la présence d'autres candidatures de gauche - Sébastien Rodier et Christine Tome sur Nîmes 3 et le ticket Thiebaut (PCF) Marrot (EELV) sur Nîmes 1, la faible mobilisation pour ce scrutin... Les socialistes savent que leurs chances sont minces.

"Pour moi, c'était impossible que le PS ne présente pas de candidats sur une ville de plus de 140 000 habitants", explique le secrétaire de la section Nîmes Jean-Jaurès, Gilles Blanc. Sur le canton de Nîmes 1, le scénario est quasi identique avec le conseiller départemental sortant Thierry Procida, autre leader de la droite nîmoise. Nadia Goudard, retraitée de l'enseignement part avec le médecin Olivier Benezet. Un tandem dont la "cohésion et complicité sont nées lors des municipales". Alors que la campagne  s'annonce aussi coûteuse que chronophage pour les candidats, Nadia Goudard proche de la députée Françoise Dumas insiste : "Ce sont nos convictions mais aussi notre envie de faire réussir la gauche qui nous motivent".

Le FN au second tour ?

Thierry Jacob et Daniela De Vido sont aussi des élus à la municipalité nîmoise. Photo : Droits réservés.

Laurent Burgoa, prédestiné à devenir président du conseil départemental, en cas de victoire de la droite, pense que "le second tour se jouera très certainement entre moi et le Front National", dont les candidats Thierry Jacob et Daniela De Vido sont aussi des élus à la municipalité nîmoise.

Le Front National va très certainement faire son entrée à l'Assemblée départementale. Reste à savoir dans quelle proportion…  Les deux partis seraient-ils prêts à s'allier pour sortir l'équipe de Jean Denat du département ? "Jamais", répond Laurent Burgoa, "il est hors de question que le FN fasse partie de notre majorité. Nous sommes très clairs là-dessus". Et si au conseil régional Jean Paul Fournier avait été amené sous Jacques Blanc (1986 à 2004) à faire partie d'une majorité qui comptait le FN, la droite gardoise assure que l'histoire ne devrait pas se répéter…

Coralie Mollaret

coralie.mollaret@objectifgard.com

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