DÉPARTEMENTALES 2015 Roquemaure, « un canton qui a bien besoin d’être redynamisé » pour la droite
Les candidats étiquetés « Bons Sens Gardois », du nom de l’alliance de la droite et du centre, se sont présentés à la presse hier après-midi au bar-tabac du Bon Coin, à l’Ardoise.
Une équipe emmenée par le maire de Saint-Géniès-de-Comolas Olivier Jouve et par l’adjointe au maire de Roquemaure aux affaires sociales Mireille Gros-Jean, avec le maire de Roquemaure André Heughe et la conseillère municipale d’opposition laudunoise Chrystel Jouvent en suppléants.
« L’assistanat on n’en veut plus »
« Ce qui m’a amené à entrer dans ces élections départementales, c’est d’abord ces problèmes de solidarité, a lancé pour commencer Olivier Jouve, reprenant l’argumentaire du ‘Bon Sens Gardois’. On s’aperçoit que le Gard connaît 14 % de chômage et qu’un gardois sur cinq est dans la précarité. »
Se définissant comme « républicain avant tout », le maire de Saint-Géniès constate « une perte de confiance absolument énorme sur ce territoire », avant de lancer « l’assistanat on n’en veut plus, on veut mettre les gens sur la voie de la réussite et de la conquête sociale. Ici, la justice sociale on ne la voit pas, et le chômage augmente. » Sur ce point, il montre du doigt la gauche « qui à force d’abaisser les gens finit par décourager tout le monde. »
Et l’élu de railler le slogan choisi par la gauche, « Au travail pour le Gard », quitte à en appeler à la politique nationale : « ça nous fait rigoler, sachant qu’ils ont fait les 35 heures, supprimé les heures supplémentaires et cerise sur le gâteau ils ont enlevé les aides pour l’apprentissage. »
« Nous sommes des élus de terrain »
Alors en un mot comme en cent, pour lui, « il faut que ça change. » Et pour ce faire, son équipe compte « mettre en avant tout ce qui est sécuritaire, avec des actions dans ce secteur », mais pas seulement : « on réfléchit à des actions d’aide aux personnes âgées, de même pour la jeunesse et la petite enfance. » Au rayon économie, Olivier Jouve affirme que « notre canton a bien besoin d’être redynamisé. Ça fait 11 ans qu’il n’y a plus rien sur la zone active de l’Ardoise, et on n’a rien pour l’instant sur le PRAE Lavoisier. »
Et pour mieux faire passer les messages, Olivier Jouve insiste sur le fait que « nous sommes des élus de terrain, on sait de quoi on parle. On n’est pas des marionnettes des partis politiques. » « Nous voulons être des élus de proximité, être à l’écoute des habitants » appuie Chrystel Jouvent, alors qu’Olivier Jouve profite du sujet pour tacler la conseillère général sortante Nathalie Nury : « depuis 5 ans, je n’ai pas eu une réunion de canton. »
Si le candidat affirme que « le programme on l’a », il regrette cependant ne pas encore connaître les compétences du futur Conseil départemental. Quant au risque FN sur le canton, il ne l’inquiète pas : « les électeurs du FN on les connaît très bien. Ce ne sont pas des fachos, juste des gens qui en ont marre. Mais je pense qu’on aura beaucoup d’électeurs qui se sont égarés au FN qui reviendront vers nous car nous avons du bon sens. »
Et aussi :
L’équipe du « Bon Sens Gardois » organisera 11 réunions publiques, une par commune du canton, du 25 février au 19 mars.
Thierry ALLARD