DÉPARTEMENTALES 2015 Pont-St-Esprit : la gauche « travaille avant tout pour le canton »
Les candidats de la majorité départementale pour le canton de Pont-Saint-Esprit se sont présentés à la presse ce matin au Bistrot, à Pont.
Un lieu populaire où, coïncidence, le candidat du « Bon Sens Gardois » sur le canton Valère Segal se trouvait également, à quelques tables des socialistes. « Il vient écouter nos propositions », plaisante Christophe Serre, conseiller général socialiste sortant, avant d’indiquer que « lorsque Jean Denat m’a demandé de constituer une équipe, j’ai eu carte blanche. J’ai donc constitué une équipe qui maille le territoire. »
« L’enjeu est local »
Avec lui, la maire de Saint-Marcel-de-Careiret Carole Bergeri, sans étiquette, « représente l’ex canton de Lussan », le maire divers gauche de Vénéjan Bruno Tufféry, remplaçant, « les communes venues du canton de Bagnols », quand l’adjointe spiripontaine à la culture Christine Clerc, remplaçante elle aussi, « la ville centre. »
« En tant que maires on est très proches des gens, affirme Carole Bergeri. Et le conseil départemental, c’est s’intéresser de près aux problématiques des gens et des territoires. » Christine Clerc emboîte le pas : « nous sommes des politiques de terrain, c’est ça la politique. »
« L’enjeu est local », rappelle Christophe Serre, qui sait que « le contexte n’est pas favorable au niveau national, mais on travaille pour le Gard et avant tout pour le canton de Pont-Saint-Esprit. » Une manière de désamorcer les arguments des camps d’en face : « nos adversaires tentent de nous amener sur le terrain national, mais il s’agit d’être sur le terrain pour répondre aux aspirations des habitants », affirme Christophe Serre.
Visant la droite, le conseiller général lance « si le taux de chômage était de la faute du Conseil général, ça se saurait » et rappelle que « le taux de chômage de Nîmes, ville dirigée par la droite depuis 15 ans, est de 15 %. » Plus sobre, Christine Clerc dénonce « un mélange, on a tendance à accuser le Conseil général de tous les maux. »
Et Christophe Serre de promettre que « les électeurs verront une réelle différence entre les programmes de droite et de gauche », prenant l’exemple le fait que « Laurent Burgoa (chef de file UMP pour les départementales, ndlr) clame haut et fort qu’ils assumeront uniquement les compétences obligatoires. Dans ce cas, je me fais beaucoup de soucis pour les associations et les aides aux communes. » « Se priver des compétences facultatives c’est déshériter les territoires ruraux », appuie Bruno Tufféry.
« Notre programme va être contributif »
Et quand la droite fustige l’endettement du Conseil général ? « Le Conseil général c’est 450 euros de dettes par habitant, la moyenne nationale des Conseils généraux, c’est 489 euros, rétorque Christophe Serre. Et si on allait voir la ville de Nîmes de combien elle est endettée ? »
Quant au FN, « ils ont trois conseillers municipaux à Pont, et on ne peut pas dire qu’ils soient très actifs, lance le conseiller général. Ils sont dans la critique, rarement dans les propositions et quand ils y sont, c’est pour monter les gens les uns contre les autres. »
Défendant son bilan, l’élu a évoqué « la caserne de pompiers », « la restructuration de l’école de Goudargues, les voiries, le patrimoine, les aides au milieu associatif », avant de rappeler qu’entre 2008 et 2014, « 22 millions d’euros sont tombés sur le canton, dont 14 millions depuis 2011 (année de son élection, ndlr). »
Voilà pour le passé. Quant à l’avenir, « notre programme va être contributif », précise Christophe Serre, sachant que « on a déjà commencé à aller à la rencontre des élus et de la population pour connaître leurs besoins », dixit Carole Bergeri. Pas de quoi empêcher le conseiller général de présenter les « grandes lignes » : « le très haut débit », « la solidarité », « l’amélioration du maillage du transport », « continuer la construction de collèges » dont « la reconstruction du collège Georges-Ville », « continuer les aides aux équipements structurants », « la résorption de problèmes de sécurité sur la voirie départementale », ou encore « la résorption des zones blanches, comme entre Laval-Saint-Roman et le Garn. »
En attendant, Christophe Serre se montre confiant : « il semblerait qu’on ait a minima le soutien de 20 maires sur les 24 du canton. Ça montre qu’on est une équipe sérieuse. »
Et aussi :
L’équipe de la majorité départementale compte faire « 18 ou 19 » réunions publiques, la première à Saint-Gervais le mardi 24 février. Par ailleurs, le président du Conseil général Jean Denat est attendu à Vénéjan aux alentours du 15 mars.
Thierry ALLARD