Publié il y a 9 ans - Mise à jour le 21.02.2015 - thierry-allard - 3 min  - vu 405 fois

DÉPARTEMENTALES Roquemaure : virulents, les candidats FN dénoncent « l’immigration invasion » et « l’islamisation »

Les deux candidats titulaires Brigitte Roullaud et François Bonnieux (debouts), leurs remplaçants Alain Feray (à G) et Nathalie Fève (à D), le secrétaire départemental du FN Yoann Gillet (2e à G) et le maire de Beaucaire Julien Sanchez (2e en partant de la D) (Photo : Thierry Allard / Objectif Gard)

Les candidats FN du canton de Roquemaure tenaient hier soir leur première réunion publique à la salle Edith-Piaf de Laudun, en présence notamment du maire de Beaucaire Julien Sanchez et le secrétaire départemental du FN Yoann Gillet.

Ici, c’est le responsable du parti sur la circonscription du Gard rhodanien François Bonnieux et l’ancienne candidate aux municipales aux Angles Brigitte Roullaud qui partent avec le dossard de titulaires, avec deux remplaçants très différents. La première, Nathalie Fève, est une nouvelle militante, directrice de magasin à Cap Sud, à Avignon. Le deuxième, Alain Feray, a déjà été trois fois candidat aux cantonales. « Mon engagement date du moment où je me suis rendu compte que mon pays, la France, devenait la colonie de son ancienne colonie », a-t-il dit.

« L’islamisation est en cours »

Devant une salle aux trois-quarts pleine, les deux titulaires ont ensuite déroulé un discours au temps de parole soigneusement découpé entre eux. François Bonnieux donne le ton : « nous sommes candidats car nous voulons sortir la France de cette décadence qui caractérise la classe politique depuis plus de 40 ans. »

Les candidats passent alors en revue les traditionnels sujets de prédilection du FN, en premier chef l’immigration. « L’immigration invasion que nous vivons depuis l’avènement du regroupement familial, a d’abord lancé François Bonnieux. Cette immigration nous coûte cher, elle est source de délinquance et elle menace notre identité. » Poursuivant, le candidat regrettera que « la population étrangère se substitue petit à petit à la population française de souche. »

Très vite, c’est le « communautarisme » qui est dans le collimateur, avec « des minorités de plus en plus exigeantes et intolérantes, pour de plus en plus d’entre eux, c’est la charia qui doit prévaloir (…) dans le monde entier, les musulmans les plus influents imposent leur dictature. » « ‘On est chez nous’, clament-ils, poursuit Brigitte Roullaud. Certains parlent même de grand remplacement. Les Gérard et René sont remplacés par des Mohamed et Karim, les mosquées poussent partout avec l’aide des maires et de pays comme le Qatar. L’islamisation est en cours. »

Passant ensuite à « la décadence démocratique », les candidats vont dénoncer « un régime quasi-totalitaire qui ne consulte jamais le peuple », agitant le chiffon rouge du complot : « les dés sont pipés », estimera François Bonnieux pour justifier le nombre d’élus du parti.

Question économie, « la France est soumise au diktat de l’UE, pour Brigitte Roullaud. L’ultralibéralisme provoque des faillites, des licenciements et du chômage. » « Le PS créé de nouveaux pauvres », dixit François Bonnieux.

Quant à la sécurité, la candidat compte « plusieurs centaines de zones de non-droit en France », prenant l’exemple de la violente rixe de Roquemaure cet été. « Nous avons immédiatement réagi et distribué un tract qui a fait mouche », se félicite François Bonnieux.

Un programme départemental en 3 points

Les deux candidats ont ensuite déroulé le programme national du FN, puis le leur pour le Conseil général, qui tient en trois points : « Lutter contre le gaspillage », « renforcer la sécurité à l’intérieur et à la sortie des collèges, ainsi que dans les transports scolaires » et « défendre le département, la structure la plus adaptée aux problèmes des habitants. »

Yoann Gillet a pris la parole, affirmant « on se bat pour gagner, pour éjecter les socialistes. » Des cantons, « on va en gagner 10, 12, 16 peut-être », a-t-il estimé.

Julien Sanchez s’est lui aussi fait optimiste : « Ici, si on se bouge tous, ce siège il est gagné », avant d’affirmer « c’est important d’avoir des élus. On peut changer les choses quand on est élus et intègres, c’est ce qu’ils (les candidats FN, ndlr) sont : des gens de tous les jours. »

Après un bref échange avec le public par petits papiers interposés, la réunion publique s’est achevée par un moment quelque peu étrange, pour ne pas dire dérangeant. Présenté comme « notre islamologue » par François Bonnieux, Alain Feray a sorti un coran et entrepris de lire « trois versets au hasard » de « cette religion de paix », ce qui provoquera quelques commentaires et ricanements feutrés dans la salle.

Une salle qui se lèvera comme un seul homme pour entonner une Marseillaise a capella en guise de conclusion.

Thierry ALLARD

thierry.allard@objectifgard.com

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