La page facebook d'Henri Bunis, candidat FN du canton de Calvisson a été retiré depuis hier. Depuis plusieurs années, il publiait des photos-montages aux propos douteux. Contacté par téléphone, il se défend des accusations qui lui sont portées.

La page facebook d'Henri Bunis a été retiré après la publication dans lefigaro.fr d'un article au sujet des photos-montages que l'homme politique diffusait sur son compte personnel. Nous nous étions procurés ces images qui font polémiques aujourd'hui.

Ici, Henri Bunis s'en prend à la garde des Sceaux Christine Taubira, d'origine guyanaise : "Chez les Taubira, en une génération, on est passé du statut de réducteurs de têtes à celui de garde des seaux. On est pas dans la merde avec ça. ". Des propos qui datent de 2012, et que le candidat aux départementales ne souhaitait pas voir étaler. "Je suis écœuré, en 2012 je n'avais aucune ambition politique. C'était simplement de l'humour parmi près de 4 000 interventions que j'ai pu faire sur facebook. On est allé fouiller dans les poubelles pour détruire ma réputation." 

Voilà une autre photo qu'Henri Bunis diffusait sur son compte privé. Sur cette image, écrit en typographie rose, "La cage aux folles". Un commentaire tapageur sur une image où apparaissent Frédéric Mitterrand, Bertrand Delanoë et Jack Lang. Il s'explique : "Je suis français avant tout, je me moque de la religion et tout ça, je reçois des amis chez moi dont un qui est homosexuel et cela ne me pose aucun problème." 

Cette image, assez explicite où des martiens affichent un slogan évocateur : "Musulmans restez chez nous", accompagné du signe "Peace and Love". Cette image date de 2012 également. Henri Bunis minimise l'impact de ses propos, et se dit blessé : "Je trouve juste cela amusant. J'ai toujours évité ces amalgames dans ma vie. Je ne dors plus depuis hier après ces accusations de racisme. Je n'ai jamais été d'extrême droite, c'est vous qui appelez le Front National comme cela."

Si le candidat du canton de Calvisson a accepté de répondre à nos questions, le secrétaire départemental Yoann Gillet n'a, de son côté, pas souhaité réagir.

Baptiste Manzinali