Eric Doulcier vient de lever le suspens. Deuxième candidat de gauche sélectionné sur le canton du Vigan face au FN pour le second tour des Départementales, le conseiller général sortant a décidé de maintenir sa candidature. Dimanche, il affrontera donc le PS et le FN dans une triangulaire. Au risque de faire basculer le canton.

Dimanche dernier, le binôme Germain Spagnol et Aurélie Wagner (FN), jusqu'ici inconnu sur son territoire, a obtenu 24,12% des suffrages exprimés sur le canton du Vigan. Il se place ainsi troisième derrière les deux tandems de gauche issus de la majorité départementale : Eric Doulcier et Muriel Martinet (DVG), 24,14%, et Martin Delord et Hélène Meunier (PS), 27,66%.

"On en avait discuté avant le 1er tour. En cas de triangulaire, il était acté que le moins bien placé se retirerait pour rassembler autour d'une même candidature", notait hier Martin Delord, candidat PS en tête sur le canton. Mais après deux jours de réflexion, Eric Doulcier, maire du Vigan, en a décidé autrement : "Au vu de ces résultats, le risque FN n'existe pas. Le report des voix ne leur sera pas favorable. Je ne vois donc pas pourquoi on priverait les gens de démocratie". Et de fustiger : "Le courage, c'est de dire non, et de ne pas céder au chantage du FN. Il faut agir en donnant aux gens la possibilité de s'exprimer. C'est comme ça qu'on battra l'extrême droite".

Éliminée du premier tour avec 10,7% des voix, la communiste Martine Gayraud a d'ores et déjà annoncé qu'elle voterait pour le candidat qui a obtenu le plus de voix au premier tour, Martin Delord. "Je ne suis pas pour la politique menée par le PS. Mais nous devons faire barrage. Il est très dommageable que M. Doulcier ne se soit pas retiré. Face au FN, on ne joue pas avec des prévisions. Il faut être responsable et ne pas prendre de risque".