DÉPARTEMENTALES La propagande téléphonique de Max Roustan pour Alès 1
"J'ai enregistré un message de très grande importance. Merci de taper 1 pour l'écouter, l'avenir d'Alès est en jeu", déclare, le ton grave, Max Roustan dans un enregistrement téléphonique diffusé aux Alésiens. Non, le maire UMP ne s'apprête pas à annoncer l'arrivée d'un épisode cévenol sur la ville, mais plutôt à inciter ses administrés à voter pour ses comparses, Jean-Charles Bénézet et Nathalie Rivenq, au second tour des élections départementales.
La méthode, discutable, fait grincer des dents les candidats du Front de gauche sur le canton d'Alès 1. "Max Roustan laisse entendre que nous ne sommes pas au second tour, alors que nous sommes favoris", s'insurge la conseillère générale sortante Geneviève Blanc, coéquipière de Jean-Michel Suau. En effet, les propos du maire portent à confusion : "Sur ce canton, les sortants communistes qui s'opposent à moi depuis des années ont échoué, car leur seul objectif est d'entretenir la misère qui est leur fond de commerce électoral". Ceux qui n'ont pas suivi le premier tour peuvent ainsi facilement croire que les candidats de la gauche ont déjà été éjectés. C'est bien ce que craint le tandem Blanc-Suau. "Il y a des habitants qui ne lisent pas les tracts et écoutent la parole du maire. Sa démarche est abusive", soupire la candidate, qui a déjà vécu cette situation lors des élections cantonales de 2009. "Il avait fait la même chose en faveur de Michel Ruas. Mais les gens n'avaient pas apprécié la technique".
Sur les communes de Saint-Christol-lès-Alès et Anduze, il semblerait que Jean-Charles Bénézet et Nathalie Rivenq aient eux aussi prêté leur voix à des enregistrements téléphoniques du même type. Reste à savoir si cette technique va leur rapporter plus de voix...
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Elodie Boschet