DÉPARTEMENTALES Vauvert : Jean Denat, la claque !
Jean Denat est resté digne ce dimanche soir après sa défaite sur le canton de Vauvert. Une courte défaite à 500 voix près. Mais une défaite qui fait mal au président du conseil général puisqu'elle le prive d'un nouveau mandat à la tête du département.
Des applaudissements et des larmes. L'accueil réservé à Jean Denat à la salle Bizet de Vauvert, ce dimanche soir, était plein de paradoxes. Certains saluaient l'homme, son parcours, son bilan à la tête du conseil général, sa campagne menée tambour battant. D'autres étaient tristes. Très tristes. Ils pleuraient la défaite d'un copain. Ils criaient à l'injustice. Ils maudissaient le vainqueur, le Front National.
Jean Denat, lui, a gardé la tête haute. Les yeux rouges, l'émotion à fleur de peau, le président du conseil général a tout fait pour ne pas craquer. Très vite freiné dans son avancée dans la salle Bizet, il a répondu à la presse dénonçant "l'illusion et la supercherie" de ses adversaires. Le duo Meizonnet-Pruvot doit sa victoire aux communes autour de Vauvert : Mus, Aubord, Bernis (...) pour ne citer qu'elles. Sur Vauvert, si l'écart est faible, Jean Denat est sorti en tête. "On reste majoritaire sur Vauvert, confirme Denat. Mais je suis triste ce soir. On avait un écart très important au premier tour. On l'a bien rattrapé". Ça n'aura pas été suffisant : 500 voix l'empêchent de poursuivre sa route. Beaucoup se demandent encore si la venue du Premier ministre Manuel Valls, vendredi soir, n'a pas été un handicap. L'histoire ne le dira probablement jamais.
Seul motif de satisfaction pour le Vauverdois, la gauche semblerait en tête dans le département :"Je suis satisfait que la majorité soit conservée. C'est une bonne nouvelle pour les républicains que nous sommes", a-t-il commenté sobrement. L'avenir de Jean Denat est désormais ailleurs. Il est dans sa ville de toujours. Celle qui l'a élu maire il y a un an. Vauvert. Dans les jours à venir, Katy Guyot retrouvera sa place de premier adjoint. Jean Denat celle de maire. Le pire scénario pour l'ami de Manuel Valls.
Tony Duret