ALÈS Le conseil municipal vote le budget primitif 2015
Hier soir, le conseil municipal d'Alès a voté son budget 2015 s'élevant à 84 700 679 €. S'accrochant à lutter contre la vidéo surveillance et le parking de la place des Martyrs de la résistance déjà en construction, l'opposition gauche et extrême gauche s'est prononcée contre les choix de la majorité.
En préambule du vote du budget 2015, Max Roustan, maire d'Alès, a martelé l'enjeu majeur de cette année 2015 qu'il n'a eu de cesse de dénoncer : une baisse de 8,67 % des dotations de l'Etat. Pour faire face à ce manque à gagner, la ville propose une hausse de 1,63% des impôts locaux pour une recette totale de 24 millions d'€, une diminution de 500 000 € des emplois aidés et une croissance du tarif de l'eau d'un centime par litre. Il s'engage en revanche à augmenter le budget du CCAS et à poursuivre la réduction de la dette d'un million d'euros, tout en engageant 290 000 € dans la vidéo surveillance.
Un réquisitoire dans lesquels se sont engouffrés les conseillers municipaux de gauche. "Je salue votre volonté de vouloir diminuer la dette. En revanche je suis moins d'accord sur votre interprétation des chiffres. Les dotations de solidarité (DSU) compensent les baisses de dotations de fonctionnement et l'apport global est même en légère augmentation", a soulevé Fabien Gabillon, élu de l'opposition. Cette vision arrange bien la gauche alésienne, selon Max Roustan. "On perd 1,2 million d'€ , qu'on le veuille ou non. Le DSU, on l'aurait eu de toute façon".
Un débat tendu mais peu constructif
La gauche n'a non plus manqué la perche de la vidéo-surveillance, tendue par la majorité, sous les moqueries récurrentes des amis du maire. "Les caméras ont été installées en 2006 et ont coûté 6 millions d'€ à la ville depuis. Est-ce efficace? C'est la question qu'il faut se poser. On observe encore beaucoup de délinquance. Peut-être faut-il changer de stratégie", a suggéré Benjamin Mathéaud avant que le maire, excédé, ne rappelle : "La vidéo a permis de résoudre de nombreuses affaires. Sans elle, ce serait la révolution à Alès".
Enfin, la question du parking de la place des Matyrs de la Résistance, actuellement en construction, est revenue sur le tapis : "Un emprunt de la ville aurait été moins cher qu'un partenariat public-privé avec Vinci. A l'arrivée, la population paiera plus cher, que ce soit en impôt direct ou indirect", a répété Jean-Michel Suau, élu Front de Gauche. "Avec un architecte, ça n'aurait pas été moins onéreux. Par ailleurs, c'est pas l'impôt qui paiera, c'est la régie des parkings. Un tel investissement coûte cher, oui, mais c'est pareil pour tout! C'est pas gratuit! Les commerçants sont d'accord, c'est la plus important", a répondu le maire.
Les six élus de gauche socialistes et Front de Gauche ont donc voté contre la délibération du budget 2015. Benjamin Mathéaud déplorant une hausse d'impôts - aussi minime soit-elle - en dépit des promesses du candidat Max Roustan en 2014.