Pour la féria de Pentecôte, les festaïres vont expérimenter pour la première fois les gobelets réutilisables pour passer une soirée en toute propreté…  

Faire la fête c'est bien, mais la faire proprement, c'est mieux. Pour la féria de la Pentecote, la municipalité a décidé d'expérimenter les gobelets en plastique réutilisables. La démarche se veut avant tout écologique : "pendant la féria, pas mois de 330 tonnes de déchets (hors verre) sont récoltés et 53 agents travaillent tous les jours pour veiller à la propreté", fait remarquer le sénateur-maire Jean-Paul Fournier. Un coût que souhaite diminuer la mairie de Nîmes. Pour ce faire, un appel d'offres a été émis par la ville puis décroché par la société Ecocup qui fournit déjà des gobelets en plastique à Bayonne et Dax, connues pour leurs ferias arrosées.

Comment ça marche ? 

Le principe est simple : pendant la féria, un festaïre paiera un euro de plus sa première boisson pour obtenir le verre en plastique. "Une sorte de caution qui lui sera rendue en même temps que le gobelet sera remis au commerçant", explique Flavien Casellas, co-gérant d'Ecocup. Quatre tailles de verre différentes seront disponibles selon les boissons et le commerçant aura la possibilité de changer le verre selon les consommations.

Un arrêté a été pris à la mairie pour contraindre tous les commerçants et tenanciers des bodegas qui occupent l'espace public à utiliser ces gobelets. "Nous avons fait huit réunions avec les commerçants qui ont approuvé cette idée novatrice", assure Sophie Roulle, adjointe au maire en charge de la redynanmisation du centre ville et aux animations commerciales. Toutefois, certains commerçants sont inquiets : "c'est normal, on bouleverse les habitudes. Mais au final, les commerçants sont plus satisfaits puisqu'ils n'ont plus à acheter de verres jetables", rassure Flavien Casellas. Près d'un million de gobelets seront livrés pour la féria de Nîmes. "Le lendemain, nous viendrons récupérer les gobelets que l'on transportera jusqu'à notre centre de lavage à Arles. On fera un roulement, c'est écologique", poursuit le co-gérant.

La société se rémunère sur les gobelets non rendus : "les commerçants devront nous rendre les un euro du gobelet qui n'a pas été rendu". Pour cette prestation, la mairie n'a pas déboursé un centime mais espère bien "diminuer le temps de nettoyage et économiser environ 30 tonnes de déchets", souhaite Jean-Paul Fournier qui veut que dans sa ville, fête rime avec propreté.